L'ONG Oxfam vient de publier le rapport d'une étude intitulé "Le droit de survivre" dans lequel elle explique que la pauvreté associée à une mauvaise gestion des risques pourraient conduire plusieurs millions de personnes à subir les conséquences du changement climatique.
Oxfam, dans son rapport, affirme que d'ici à 2015, nous devrions noter une augmentation de près de 54% du nombre de personnes touchées par les problèmes de changement climatique. Au cours des 30 dernières années on comptait en moyenne 243 millions de personnes touchées par an ; en 6 ans, les spécialistes affirment que ce chiffre passera à 375 millions si nous continuons sur cette dynamique, sans changer notre façon de prévenir et de réagir.
Malgré le fait que l'aide humanitaire mondiale devrait passer de 14 milliards à 25 milliards au cours de cette même période, il semblerait que le vrai problème vienne plus de la répartition des dons, que du nombre de ces derniers. L'oxfam estime donc que les pays les plus riches devraient adapter la distribution des richesses plus justement, en oubliant les éventuels problèmes politiques et économiques. « Le système d’aide humanitaire fonctionne comme une partie de cartes mondiale dans laquelle la donne est aléatoire et non basée sur les besoins des individus. Résultat : l’aide est insuffisante, inadéquate, ou arrive trop tard », explique Stefaan Declercq, Secrétaire général d’Oxfam-Solidarité.
A ce sujet, l'une des principales critiques expose le fait que trop souvent les pays occidentalisés se sont focalisés sur des catastrophes majeures, mais courtes, et non sur des crises durables. La mobilisation et l'aide financière a par exemple été beaucoup plus forte pour le Tsunami que pour le conflit Tchadien, qui a pourtant fait plus de victimes.
Rappelant par ailleurs que les pays les plus touchés sont souvent les pays les plus pauvres, l'Oxfam, à travers son rapport, invite les pays occidentalisés à contribuer à la création d'un avenir plus sûr pour tous. L'ONG expose ainsi ces impératifs en trois points :
- Renforcer la responsabilité des Etats et autonomiser les victimes
- Réduire la vulnérabilité de tous, et spécialement des plus exposés
- Améliorer l'aide internationale et respecter les engagements internationaux en matière d'émissions de gaz à effet de serre.
- Le rapport originale : "Le droit de survivre"
- Le réusmé en français
- Le site de l'ONG Oxfam