Magazine Voyages
Ange Politien, en 1494, dans une de ses Stances, écrit (à propos de la Vénus de Botticelli ?) ceci : "On avait l'impression que l'écume était vraie, que la conque était vraie, que le souffle des vents était vrai. On pouvait presque voir briller les yeux de la déesse, et le ciel lui sourire tout autour, ainsi que les autres éléments". On n'en est pas sortis, au fond, de cette passion de savoir le vrai. Je me demande, parfois, si cette obsession n'est pas mortifère. La littérature, d'ailleurs, n'est peut-être rien d'autre qu'un prétexte à s'en extraire. Des questions, rien de plus...