Peut-on rêver d'être une pop-star et aimer Rozanov, Berdiaev et Jankelevitch ?

"You're wise, you're strong,

You know your wright from wrong,

At least to some degree."

Martin Lee Gore "In Sympathy" !

Je ne sais pas, et je m'en fiche, à la rigueur, quels auteurs affectionne cet auteur que j'affectionne, mais je suppose que Rozanov et Berdiaev, ou Gogol, ou Boulgakov, ou Dietrich voire Levinas, Bloy, Villiers de l'Isle-Adam lui sont relativement étranger ... je suppose ! Je crois pouvoir penser que Poe, oui, il a du le lire, au moins un peu ... Enfin bref ! J'écoutais, avec ravissement aujourd'hui, comme hier, le nouvel album de Depeche Mode. Et voilà, je me posais cette question qui sert maintenant de titre à cette notule d'in-formation interne. Il y a quelque chose de fort spécifique dans ce groupe qui fonctionne réellement d'une manière tout à fait différente des "groupes" pop "classiques" ! Tout d'abord il y a la personne, singulière, évidemment, de M.L Gore, auteur et compositeur principal, derrière laquelle se cache une histoire singulière, histoire qui, tout à fait personnellement, me fait songer à ce qui aurait pu n'être qu'un épisode d'un personnage d'un roman de James Lee Burke. Un jeune blanc-bec, assez frêle et maladivement timide d'un quartier populaire découvre très tardivement, alors que sa musique à déjà fait de lui une "célébrité", qu'il est en réalité le fruit des amours de sa mère, blanche, avec un ancien marines noir. Il se dit alors, tout en essayant d'échaper à la rapacité de son père qui subitement se découvre un instinct paternel, que, peut-être, son affection pour le blues vient de là !

Toujours est-il que sa fascination pour l'imagerie cuir et sado-maso, vient, elle en ligne direct de l'underground germanique et spécialement berlinois, tout comme sa passion pour les instruments et musique électronique vient aussi de là via Krafwerk et quelques autres ... du blues et Kraftwerk ?

Pop-star et philosophe ?

(to be continued ...)