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Culturons-nous (7) - Rachmaninov

Publié le 21 avril 2009 par Zegatt

Il y a un peu plus d’un mois de cela, la salle Pleyel proposait un diptyque intitulé “Guerre et paix”. Deux compositeurs au programme pour l’occasion. Deux peut-être, mais la salle n’aura retenu, et pour une bonne part ne sera venue que pour le premier : Serguei Rachmaninov.

Chose logique d’ailleurs. Les adeptes  ne s’y trompent pas : le concerto numéro 2 pour piano n’a aucun équivalent. Il demande un jeu au piano d’une agilité et d’une force que l’on retrouve chez bien peu de compositeurs. Loin de la violence d’un Beethoven ou d’un Dvorak, Rachmaninov propose un déchaînement tout en finesse, amené tout en légereté, comme en atteste la simplicité des vingt premières secondes du concerto qui se contentent d’une répétition de notes, de plus en plus affirmées, jusqu’à l’élancement, jusqu’à la sensualité orchestrale qui finalement rejoint la solitude du piano.

Pour une troisième fois à la salle Pleyel, l’accoustique confirme encore une fois sa qualité. De quoi mettre en valeur Rachmaninov puis Prokofiev. Le second s’avère plus agressif dans sa multiplicité d’instruments et l’absence du piano. La combinaison des deux est néanmoins bien trouvée et se complète agréablement.

Au final, un très bon moment, mené de main de maître par Takuo Yuasa qui, d’allure réservée, laisse se déchaîner son corps et sa direction le temps que les notes résonnent. La sonorité russe au sommet de sa splendeur, pour le plus grand bonheur des sens.


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