Le nombre d’offres d’emploi pour les cadres a chuté de 21% en un an.
À chaque jour sa mauvaise nouvelle. Aujourd’hui, c’est l’emploi des cadres qui confirme son repli observé depuis l’automne dernier. « La situation du marché de l’emploi des cadres devient particulièrement préoccupante », avoue Gabriel Artero, le président de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec).
En mars 2009, le volume des offres d’emploi confiées à l’Apec s’est établi à 20 400, soit une baisse de 21 % en un an. Les deux secteurs les plus touchés sont l’industrie - à peine une entreprise sur trois envisage de recruter en 2009 - et la construction - 64 % des entreprises qui recrutent aujourd’hui ont des plans moins importants que l’année dernière à la même époque. Deux secteurs (banque assurance et médico-social) tirent leur épingle du jeu et restent relativement porteurs malgré la crise. Quant à l’ingénierie, la recherche et développement et l’informatique, ils font de la résistance et prévoient de continuer à embaucher des cadres, mais dans des proportions moindres que l’an passé.
L’évolution est pire en ce qui concerne les offres cadres sur Internet. L’indice de diffusion calculé par l’Apec est en chute de 40 % en mars, par rapport au même mois de l’année précédente. « Le repli est général, indique l’Apec. Il est particulièrement marqué pour les fonctions finance comptabilité et ressources humaines, et, dans une moindre mesure, les services techniques et la communication. »
Les jeunes diplômés moins sollicités
D’après l’Apec, la proportion d’entreprises de plus de 100 salariés qui recrutent des cadres diminue également : moins 12 points sur le premier trimestre en un an et à peine une entreprise sur trois, contre une sur deux il y a un an, prévoit d’embaucher avant la fin du mois de juin. Le recours aux jeunes diplômés est aussi en régression : seules 30 % des entreprises, contre 37 % il y a un an, envisagent d’en intégrer.
En ce qui concerne les fonctions, seuls les postes offerts en direction générale et en santé, social, culture restent timidement dans le positif (+ 1 % et + 6 % par rapport à 2008). En revanche, les postes offerts en production, services techniques, informatique et ressources humaines chutent tous de plus de 30 % sur un an.
Pour en savoir plus : Le Figaro