Ce billet était coincé dans un coin (logique non?). J'ai glané très facilement quelques informations sur Continental AG. Vous savez cette entreprise, ce groupe mondial dont des établissements dans l'Oise mais aussi en Allemagne ont été le siège de mouvements sociaux. Hier, des salariés ont fait usage de "violence". J'ai mis les guillements, je m'en explique...
Vous allez vous demander ce qu'est le rapport entre Adolf, Gerhard, Continental ?
Continental AG c'est une entreprise allemande. Actuellement la propriété du Schaeffler Groupe. Celui-ci a acquis Continental en 2008. Et comment cela ? Schaeffler Groupe lance une OPA hostile de €22.5bn pour s'emparer de Continental AG. Voilà ce qu'explique Wikipedia:
Continental AG a donc été racheté à crédit, et le crédit doit être remboursé rapidement. Un gros crédit, par ce que la cible était 3 fois plus grosse que l'attaquant. Ce n'est pas tout a fait du LBO, mais ça y ressemble un peu. Les banques sont affamées bien sûr en ce moment.En 2008, Schaeffler Group lance une tentative de contrôle, de 11,2 milliards d'euros, contre Continental AG, 4e fabricant mondial de pneus. Pour parvenir à contrôler le fabricant allemand, Maria-Elisabeth a créé, avec l'aide du directeur de la société Jürgen Geissinger, un montage financier complexe qui assure en pratique au Schaeffler Group 36 % de Continental AG, société trois fois plus grosse que Schaeffler Group. Ce montage, réalisé de façon très discrète, surprend le monde des affaires allemand lorsqu'il est dévoilé.[4],[6]
En août 2008, Continental AG accepte, pour environ 12 milliards d'euros, la prise de contrôle par le Schaeffler Group et un consortium de banques. Schaeffler Group a promis de maintenir sa participation de contrôle à moins de 50% pour au moins quatre ans[8].
Et que fait Gerard Shroeder dans le truc? Il a été consultant pour en gros vérifier que les
Continental became vulnerable to a takeover after taking on €9.5bn of debt when it bought a car component unit from Siemens, causing its share price to drop by 50pc. (..) Former German chancellor Gerhard Schröder will oversee the agreement, which stipulates that Continental will remain intact, keep its stock exchange listing, stay at its Hanover headquarters and retain its strategy, business divisions and dividend policy.
Et en plus Continental AG venait de s'endetter de 9,5 Milliards d'euros pour acheter une filiale du groupe Siemens. On remarquera que ce qui devait être maintenu (retain) ne contenait pas l'emploi salarié. ici Gerhard a joué le rôle du social-traitre parfait.
Et en plus selon certains blogueurs spécialisés dans la dénonciation du passé Nazi, Un des éminents membres de la famille aurait eu passé Nazi !
Schaeffler’s company, called Davistan AG at the time, was purchased in 1940 from creditors after being abandoned by its Jewish owner in 1933, according to Gregor Schoellgen, a historian commissioned by the Schaeffler family to research their past, the magazine said in its March issue. Wilhelm Schaeffler joined the Nazis in 1941 yet didn’t play an active role in the party, the report said.
On voit donc que ce groupe Schaeffler est né dans des conditions particulières, dans un environnement de spoliations. La veuve Schaeffler est parmi les 100 personnes les plus riches au monde, sa fortune personnelle est estimée à 9 milliards d'Euros. Bien sûr, elle ne va pas y toucher.
les LBO sont présents dans des entreprises, cela représente 7% de l'emploi salarié en France ! Ici des entreprises, du savoir faire industriel, des emplois, des vies sont brisés par les désirs de grandeur d'une petite clique de nantis. Ceux-là ne prendront pas sur leur cagnotte pour corriger leur erreurs de gestions. On voit ici encore une fois que la prise de risque n'est pas partagée, que ce sont les salariés qui se prennent tout dans la tronche. Alors lecteur libéral tu en penses quoi ?
Alors quand on voit que des salariés se mettent en colère et font usage de "violence", on peut aussi rétorquer aux adeptes de l'ordre établi que la violence sociale et économique s'exerce sur ceux qui prennent un maximum de risques : Les salariés. Et certains subissent cette violence sociale en silence, loin des caméras. J'en ai vu un exemple ce soir à la TV. M6 diffusait un 66 minutes sur la crise sociale. On y a vu ce qui se passait dans certaines entreprises avec les employés sous pression, le chef d'entreprise aussi. Et à un moment une petite phrase nous précise que les intérimaires et CDD en fin de contrat ont été les premières victimes. Mais ces victimes n'auront pas été l'objet des reportages. Pourtant ils sont déjà partis, sont déjà victimes de la crise et ont rejoint le flot des chômeurs. Saviez vous que le nombre d'intérimaires a diminué de 38% en un an ?
Cette violence sociale la n'est pas visible, aucune chaine TV n'a daigné faire un reportage sur ces précaires devenus nouveaux chômeurs. C'est vraiment dommage vous ne trouvez pas ? Mais je n'ai qu'un conseil à donner à ces victimes, ne vous attaquez pas aux symboles de l'état et en particulier à la Justice celle-ci dispose en effet des moyens de se venger rapidement (comparution immédiate). Les vrais coupables sont ailleurs, ce sont les insiders, les adeptes du systèmes. Ils ne sont que rarement présents sur place, et souvent délèguent le role néfaste à des cadres dirigeants pour rester eux même bien tranquilles au chaud. Ce sont ceux là que les mouvement sociaux évolués doivent cibler pour ne pas tomber dans les pieges de l'UMP. Et cela avec intelligence et discernement.
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