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l'Hadopi ? Ce sont les députés de droite qui en parlent le mieux !

Publié le 20 avril 2009 par Showshoes
l'Hadopi ? Ce sont les députés de droite qui en parlent le mieux !
(by Ventouse)
Lionel Tardy, Nicolas Dupont-Aignan, Alain Suguenot,  ce sont eux, trois députés de la majorité, qui ont mené la fronde contre la loi Hadopi. Un quatrième est venu rejoindre ce triumvirat, Christian Vanneste (député UMP et homophobe).
Ainsi, Christian Vanneste explique à Rue 89 pourquoi l'Hadopi a été rejeté ce jeudi 9 avril :
« C'était d'abord une manoeuvre tordue du président Copé [président du groupe UMP, ndlr] qui a voulu la jouer fine en faisant ça un jeudi afin que ça passe discrètement. Il s'est un peu pris les pieds dans le tapis, parce que le jeudi, il y a un peu moins de monde. Une deuxième raison, c'est qui y avait peu de monde parce qu'y avait peu de motivation. »
"Je rappelle que je ne suis ni pour les artistes, ni contre les internautes, mais tout simplement contre (dès le début) cette loi chère, discriminatoire, obsolète,  ... et surtout inaplicable techniquement."  dixit Lionel Tardy, informaticien et deputé UMP d'Annecy. Enfin un député qui parle en connaissance de cause. Car Lionel Tardy n'est pas que député. Il est aussi gérant de la société de services et de conseils en informatique. Autrement dit, Internet il connaît. Lionel Tardy explique sur son blog et dans les médias qui lui donnent heureusement de plus en plus la parole pourquoi il a voté contre la loi lors du premier débat à l'Assemblée Nationale :

J'ai voté CONTRE pour beaucoup de raisons.

Les principales sont que :

  • ce texte est techniquement inapplicable en l'état
  • ce texte sera facilement contournable
  • ce texte va coûter cher aux finances de l'Etat (HADOPI, infrastructures, dommages et intérêts ...)
  • ce texte va suspendre à tort l'accès à internet d'un grand nombre d'abonnés
  • ce texte met en place un surréférencement des offres légales labellisées
  • ce texte va obliger les abonnés à investir, à leurs frais, dans des solutions de protection contre le téléchargement illégal
  • ce texte n'a pas abordé le volet création, pourtant fondamental ..
Alors que Lionel Tardy en CMP (commission mixte paritaire) ce 9 avril, a boycotté l'assemblée, Nicolas Dupont-Aignan, lui a voté à main levée contre.
Il s'explique dans les colonnes de Bakchich.info :
Pour bon nombre de nos concitoyens, ce projet est une véritable provocation : suspension de l’abonnement, tout en continuant de le payer, et exposition à des sanctions pénales pour le moindre téléchargement de MP3. Cerise sur ce gâteau indigeste, l’installation obligatoire pour tous d’un logiciel espion n’autorisant la navigation que sur les sites autorisés par l’HADOPI, une autorité « indépendante » qui sait ce qui est bon pour vous .(…) Au lieu de s’agenouiller devant une industrie qui n’a pas su évoluer, saisissons la chance que représente cette révolution technologique en légalisant le téléchargement et en mettant en place la licence globale comme je le demande avec d’autres depuis près de 3 ans. C’est le moyen de concilier Internet et la création artistique, en assurant un revenu équitable aux artistes.

Car ce n'est pas parce qu'on est contre l'Hadopi, qu'on est pour le téléchargement illégal.
Pour Alain Suguenot, député UMP de la côte d'Or, il ne sert à rien d'opposer artistes et internautes. « Le plus souvent, les internautes ne sont pas des pirates, mais de nouveaux consommateurs de culture. Si la loi peut protéger le droit des auteurs, elle ne pourra cependant pas empêcher la nécessaire évolution des métiers. »
Licence Globale ?
Alain Suguenot estime ainsi qu'Internet est un outil dont les artistes ne bénéficient pas suffisamment. Il avait donc déposé un amendement dont l'objectif vise à la rémunération des auteurs et artistes interprètes des oeuvres « proportionnelle aux recettes générées par la commercialisation d'espaces publicitaires effectuée directement ou indirectement par les services de communication au public en ligne ».  Les fournisseurs d'accès seraient alors visés et participeraient au financement : « Il faut rémunérer l'utilisation, l'internaute ne pouvant être le seul à assumer un coût dont il ne tire, pour sa part, aucun profit pécuniaire. » Ces derniers pourraient alors répercuter la charge nouvelle en amont, sur les percepteurs des fonds publicitaires.


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