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A propos du téléchargement

Publié le 24 avril 2009 par Cebeji
A propos du téléchargement

Commençons par des banalités.
Le téléchargement illégal c’est pas bien !
Soit ! Rendons le légal, c’est pas plus compliqué que cela…
Bon ça c’est fait, recourons maintenant à l’analogie « philosophique » de la nature pour aller plus avant.
On nous conseille cinq fruits et légumes par jour, du frais donc voire du vivant parce que c’est bon pour la santé, cela nous garantit un apport journalier recommandé en vitamines, minéraux et autres oligo-substances nécessaires à la bonne marche de l’organisme.
En résumé, il nous faut un minimum d’éléments vivants quotidiennement et ce, par opposition à la nourriture « morte », fermentée, en boite.
Pour le spectacle, il en va de même ; on peut opérer une distinction entre le spectacle vivant, à savoir les concerts, le théâtre, le café-théâtre, le slam bref le « live » et le spectacle en boite, enregistré dont on ne critique pas la qualité mais qui n’est pas par essence vivant.
Le téléchargement ne concerne évidemment que le spectacle en boite, le spectacle vivant ayant de beaux jours devant lui et fort heureusement.
L’acquisition gratuite (ou illégale) de spectacles enregistrés ne nuit donc pas au spectacle source, originel mais plutôt à une production artificielle dont je ne dénigre toujours pas la qualité pour autant mais qui s’est au cours du temps hypertrophiée médiatiquement et financièrement.
Les industries plus particulièrement touchées par le téléchargement sont le cinéma et le disque.
Il y a 20 ans et plus, le DVD n’existait pas, le cinéma était moins cher, la densité des spectateurs moindre et pourtant, il était florissant ; aujourd’hui, le piratage, le prix des places et les coûts de production élevés n’empêchent pas les records d’affluence dans les salles et la rentabilité des films parfois en une semaine. Il y a surtout une disproportion dans les budgets de certains films qui artistiquement ne valent rien mais qui occultent une production parfois plus discrète mais de qualité.
Les producteurs ne se contentent plus de rentabilité, ils veulent des records !
C’est vrai que le cinéma coûte cher surtout quand le cachet des acteurs passe les 20% du budget ; cela se répercute forcément sur le prix du billet…
Quant à son avenir il est incertain avec la concurrence des écrans personnels toujours plus grands et performants, de l’offre croissante des chaînes de télévision et maintenant du web.

Concernant la musique maintenant, c’est pareil, les majors s’inquiètent mais n’acceptent pas de baisser le prix des CD afin de garder des marges plus que substantielles.
Un CD à 5 ou 6 euros se vendrait tout seul, à ce prix, pratiquement plus besoin de télécharger une musique en mp3 (donc moins bonne), de graver, d’éditer une jaquette etc…
Les concerts (spectacles vivants) marchent toujours très bien et restent l’essence de métier avec là encore une inflation des cachets dans les festivals par exemple avec des 300000 euros pour des groupes français et même 700000 euros pour Cold Play. Du coup, on prend peur pour eux et pour l’avenir…
Même si demain le téléchargement est strictement interdit, la vente des disques ne remontera pas, crise oblige.
Il ne faut pas non plus oublier les paradoxes commerciaux de tout ceci.
Le téléchargement a été et est encore une source de profit énorme pour certaines majors et fabricants d’écrans plasma ou LCD, d’ordinateurs, de disques durs à grosses capacités multimédia, de CD vierges etc qui lui doivent  cette extraordinaire croissance des ventes ces dernières années .
On ne peut pas toujours gagner de tous les côtés…
Pour finir, l’ère numérique aura raison de tous les supports, les spectacles en boite ne seront à terme qu’information par onde ou câble , donc difficile à controler…

En conclusion, privilégions le spectacle vivant et encourageons les grosses machines médiatiques lobotomisantes à baisser leur prix.



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