Magazine Société
Oui, c’est en Suède que Joe Hill est néAvant de vivre aux USAOù la misère s’appelle LibertéElle l’a attrapé dans ses brasJoe a choisi d’être apatrideCar il était de ceuxQui ne possèdent que leurs ridesUne fois qu’ils sont vieuxOn peut fusiller un chanteurPersonne ne peut tuer des chansonsIl n’existe aucun projectileCapable d’arrêter Joe HillJoe Hill chantait le noir de la colèreAvec le rouge de son sangMême les jours où la soupe est bien claireTant qu’on chante on est vivantC’est le feu de la révolutionQui réchauffait le coeurDes camarades de l’AssociationInternationale des TravailleursOn peut fusiller un chanteurPersonne ne peut tuer des chansonsIl n’existe aucun projectileCapable d’arrêter Joe HillParce que Joe Hill n’a pas voulu trahirL’état l’a jeté en prisonPuis a tenté d’effacer son sourireAvec quelques grammes de plombSes cendres ont vaincu la laideurEn se dispersantElles ont aidé quelques fleursÀ éclore au printempsOn peut fusiller un chanteurPersonne ne peut tuer des chansonsIl n’existe aucun projectileCapable d’arrêter Joe Hill par Fred ALPI