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La brouille ne manque pas de relais

Publié le 24 avril 2009 par Chroneric

Le dossier des ondes téléphoniques semble épineux. D'un côté les associations qui luttent pour limiter la puissance des ondes et l'usage du téléphone, de l'autre les opérateurs et les fabricants qui profitent des lois et règlements pour étendre le réseau et vendre des appareils à foison. Le combat semble déséquilibré, toujours l'image du pot de fer contre le pot de terre. Il va bien falloir trancher un jour.

Les nombreuses études menées jusqu'à présent n'ont jamais vraiment remis en cause ce dispositif de communication. Ou alors, les études se contredisent, ce qui met un peu plus de confusion et de doute. Au-delà de ça, le problème des ondes ne se pose pas seulement avec le téléphone portable, nous sommes sournoisement envahis par les ondes : four micro-ondes, télévisions, wifi et autres appareils sans fil. Sans nous en rendre compte, notre corps absorbe une certaine quantité d'ondes. La bonne méthode serait de revoir tout et d'adopter les bons comportements. Il ne faut pas s'attendre à ce que les fabricants réduisent quoi que ce soit. C'est donc encore à nous de nous protéger. Le problème est que la plupart d'entre nous avons pris tellement d'habitude que la "désintoxication" promet d'être laborieuse.

J'en reviens au portable, qui est l'exemple le plus illustratif. Si vous n'avez pas pris l'habitude dès votre premier appareil de limiter son usage, en l'éteignant à certains moments de la journée ou en évitant d'appeler pour tout et n'importe quoi par exemple, vous êtes devenus un accro. Vous allez me dire que le portable peut être utile parfois pour une urgence. Mais cette urgence, cela arrive combien de fois dans la journée ?? Nous connaissons tous quelqu'un qui est toujours pendu après cette machine infernale. Toujours une bonne raison d'appeler, d'interroger son répondeur ou d'envoyer un texto. Une vraie drogue. Et quand vous prêtez un peu l'oreille, vous vous apercevrez que la conversation n'est pas toujours primordiale et nécessaire. "Allo, t'es où ?", "Machin m'a dit que truc…".

Bref, le besoin a été créé tout naturellement par l'utilisateur, le fabricant n'étant là finalement qu'à répondre à la demande. Derrière ces antennes, il y a donc toute une problématique de vision de la société qui se cache. Roselyne Bachelot concentre ses efforts sur les mobiles et non sur les antennes. Je dirais, pour ironiser, que le lobby des opérateurs est plus fort que le lobby des constructeurs. Ceci dit, c'est logique vu que vous n'êtes pas collé à une antenne relais mais bien à un téléphone. Placé sur votre oreille, dans une poche ou pendu au coup, l'utilisateur est constamment "irradié". Et plus le captage est difficile, plus l'appareil va monter en puissance.

Alors, faut-il multiplier les antennes relais pour fluidifier le réseau et diminuer les émissions ? Faut-il créer une nouvelle génération de portable ? Ici, on le voit bien, c'est le combat des opérateurs contre les fabricants. Aucun des deux ne veut être mis en cause au risque d'en avoir à payer le prix fort. Et pourquoi pas un consensus où chacun met un peu du sien pour contribuer au bien-être des utilisateurs ? La polémique a, je crois, encore quelques beaux jours devant elle avant que des solutions soit mises en œuvre.


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