Dans le prochain gouvernement de Nicolas Sarkozy (puisque le Premier ministre compte pour du beurre) l'ancien ministre et ami de Lionel Jospin, Claude Allègre, pourrait occuper un poste important. Ce serait, dit-on, une nouvelle prise dans les filets de la Gauche. Et un symbole de l'ouverture. Alors là, franchement, si c'est le cas, on pourra rire aux éclats !
Les états de service de Claude Allègre, comme chercheur ou comme ministre, sont éloquents. N'est-il pas de ceux qui contestent la théorie du réchauffement climatique ? N'est-il pas l'ancien ministre de l'Education nationale qui a réussi à transformer en opposants à la Gauche, une grande majorité d'enseignants ? Si Lionel Jospin a terminé à la 3e place de la présidentielle en 2002, il peut dire merci à son «ami» Allègre car cette année-là, les bataillons des instituteurs et des professeurs ont fait défaut. Ils sont devenus abstentionnistes ou attentistes.
Que Nicolas Sarkozy récupère Claude Allègre, c'est très bien. Ce dernier va se faire de nouveaux ennemis, de nouveaux adversaires, tant il a la parole facile autant qu'imprudente. Il a le sens de la formule (dégraisser le Mammouth) qui fait mouche et fait mal. Nicolas Sarkozy ne sait pas le plaisir qu'il nous ferait en recrutant Claude Allègre dans ses rangs. On le lui laisse. Sans aucuns regrets.