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Les geeks feront-ils perdre Sarkozy en 2012 ?

Publié le 26 avril 2009 par Bix

La loi Hadopi a été la goutte d'eau d'un ras-le-bol déjà bien généralisé au sein de la vaste et contrastée communauté des geeks : informaticiens, développeurs, programmeurs, blogueurs amateurs, militants des logiciels libres, simples utilisateurs avancés mais actifs sur les forums d'entraide, etc. Les brevets logiciels au niveau européen, la "Tasca-taxe" sur les supports de mémoire, la loi Dadvsi, le paquet télécom, les volontés de contrôle de l'information, les délires sur les "labels" de site d'info... ont contribué à forger l'image de politiques bien souvent soit totalement dépassés techniquement et ne prenant pas la mesure des changements de l'ère numérique, soit de politiques névrosés et obsédés par le contrôle de tout, y compris d'Internet.

Et Hadopi, c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Je me demande quelles seront les implications de cette rupture entre une partie de la classe politique, au-delà des appels à la création d'un parti geek, que risque-t-il de se passer ?

Il faut voir que la population "geek"[1] maîtrise pas mal des bonnes pratiques qui permettent d'assurer une présence majoritaire au moins sur la Toile. Quand on sait que la génération des 15-30 ans s'informent énormément via Internet, imaginez les conséquences : moteurs de recherche, vidéos mises en avant sur les plateformes de partage... Frédéric Lefebvre n'est qu'un exemple de ce que pourrait être une guerre totale lancée par toutes les personnes concernées de près ou de loin contre un mouvement politique : du buzz négatif en permanence, un soutien parfois discret mais efficace des professionnels du secteur.

2 exemples de sites qui se contentent finalement de récupérer des données fastidieuses à compulser autrement. Le site des députés godillots, un peu potache mais potentiellement dévastateur tant il met en lumière rapidement l'incompétence ou le j'en-foutisme hallucinant de certains députés. Le site Parlorama, qui classait les députés européenns sortants et qui a dû fermer sous le volume des plaintes. Mais qui rouvrira, ou un autre, peut-être même en version Assemblée nationale française.

Feu de paille ? Réelle influence ? Mousse déjà retombée ? Travail sur le long terme ? A-t-on vraiment assisté à la politisation d'un milieu bien précis ou est-ce mon point de vue biaisé qui veut voir cela ?

Notes

[1] Ouh, je n'aime pas ce terme générique dans le cas présent, mais il vaut mieux que "informaticien".


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