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Comment contourner Hadopi?

Publié le 27 avril 2009 par Innommables

Pirate: nom masculin.
Pilleur de navires. Personne qui cherche à s’enrichir aux dépens des autres.

Bigre.

Si je m’en tiens à cette docte définition et que je fais preuve d’un minimum d’honnêteté intellectuelle, je ne peux qu’en arriver à cette inéluctable conclusion:

Les pirates sont de méchantes gens.
Des fripouilles.
Des boucaniers.
Pire: des brigands de la pire espèce.

Sans foi ni loi, donc, ces dangereux criminels menacent, comme tu le sais, une industrie artistique déjà fort mal en point (même si des esprits mal intentionnés tentent de nous faire croire que le cinéma s’est rarement aussi bien porté dans l’Hexagone), dont les principaux (mais indigents) acteurs que sont les majors en sont presque réduits à quémander un bol de soupe aux légumes auprès des Restaurant du Coeur.

Fort heureusement, avec la soif de justice et  le souci d’équité qui le caractérisent depuis toujours, le gouvernement français a trouvé la parade ultime face à ces affreux pirates (qui sont de fort méchantes gens): il a créé la loi Hadopi.

Quelques jaloux ont bien tenté de faire prévaloir l’idée que cette loi salutaire semblait avoir été taillée sur mesure pour les quelques amis du Président de la République dont les (hauts) revenus dépendent directement de la quantité de soupe musique ou de navets films qu’ils parviennent à écouler auprès du public.
Cette pitoyable tentative de dénigrement ne tient évidemment pas la route, il suffit pour s’en convaincre de constater que les artistes qui prennent courageusement la parole pour défendre Hadopi ne font absolument pas partie du sérail présidentiel. Mieux encore, leur désintéressement et leur altruisme  ne sauraient être remis en question, étant donné qu’ils ne font certainement pas partie non plus de ceux qu’il viendrait à l’idée de télécharger (à moins d’être un étudiant en psychologie préparant une thèse sur le complexe du has-been dans le milieu artistique).

Les pirates (qui sont de fort méchantes gens) en seront donc bientôt pour leurs frais, puisque malgré un premier vote raté sujet à controverse, le projet de loi sera à nouveau examiné à l’Assemblée le 29 avril.

En dépit de cet évident triomphe de la Justice et du Droit sur la barbarie pixellisée, on raconte que les pirates (qui sont, je te le rappelle, de très méchantes gens) cherchent déjà le moyen de persévérer dans la forfaiture la plus vile et la moins excusable.

Il est bien sûr hors de question que je te résume ici les diverses méthodes envisagées pour faire la nique au très remonté (et fortement chevelu)  Frédéric Lefebvre.

Jamais il ne me viendrait à l’idée d’enfreindre une (future) loi en incitant mon lectorat à se comporter à la manière des pirates (qui sont vraiment de méchantes gens), sous le fallacieux prétexte qu’un média généraliste et fort populaire se prête au jeu ou que des blogueurs aux intentions douteuses proposent, ici ou , leurs propres recettes, d’autant que ces délinquants disposent déjà d’un solide réseau criminel et de bases opérationnelles bien établies ici, mais aussi là, chez eux et même sur ce site.

Si le titre de ce billet a pu momentanément t’induire en erreur, je te prie donc de m’en excuser.


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