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Galles-France : tout pour le jeu

Publié le 26 août 2007 par Roman Bernard
Quelques heures avant le dernier match de préparation au Mondial contre le Pays de Galles, au Millenium Stadium de Cardiff, et après deux victoires convaincantes face au XV de la Rose, je tiens ici à prendre un pari avec vous, lectrices et lecteurs : je pronostique la victoire finale de l'équipe de France dans la Coupe du monde, victoire qui sera due à son phénomène, Sébastien Chabal, aka "Caveman" (pour ce second pronostic, je m'avance peut-être un peu, mais je suis, comme beaucoup d'amateurs occasionnels de rugby, vivement impressionné par la force brute qui émane de cet homme).
Galles-France : tout pour le jeu

Pour les matches amicaux, le contrat est rempli : je ne sais pas depuis combien de temps la France n'avait pas battu deux fois de suite l'Angleterre -d'ailleurs, est-ce déjà arrivé ? réponses de spécialistes bienvenues !-, mais le résultat est tout à fait probant. Contre les Gallois, il faudra donc, à présent, ajouter le jeu et la manière, afin d'aborder ce Mondial dans les meilleures conditions. Le XV de France a toutes les cartes en main pour le faire. L'entraîneur gallois le dit lui-même, en déclarant à l'AFP que « la France dispose d’une opportunité fantastique cette année dans la mesure où (la compétition) a lieu chez elle, cela ajouté au groupe talentueux qu’elle possède, plus la manière affichée à deux reprises contre l’Angleterre. Ils nous ont tous impressionnés. Ce n’est plus la même France. Si l’on regardait la France il y a quatre ans, on constaterait beaucoup plus de jeu, plus d’ambition, et ils n’auraient pas été si bien organisés qu’ils le sont désormais ».
Je ne dispose d'aucune expertise pour délivrer un pronostic de rugby : je n'y ai joué qu'un an, en universitaire, et mon mètre 86 ne me permettait pas de supporter les coups réguliers que je prenais au poste de pilier. Le souvenir seul de la mêlée, dont je ressortais toujours le dos meurtri, me fait d'ailleurs penser, malgré l'euphorie qui risque de s'emparer de nos compatriotes -et à laquelle je ne résisterai sans doute pas- au coup d'envoi contre les Pumas argentins, le 7 septembre, que j'ai bien fait de ne pas renouveler cette expérience.
Je n'en garde pas moins un grand respect pour les rugbymen, qui, au contraire de leurs homologues du ballon rond, supportent la douleur sans rechigner et attendent d'être vraiment blessés pour se faire porter pâles. Pour qu'un rugbyman soit absent du Mondial, il faut, comme Sylvain Marconnet, qu'il soit dans l'incapacité physique de jouer, et non pas, comme nombre de footballeurs, qu'il ressente une simple gêne à une jambe. Si vous trouvez que je suis de mauvaise foi, lisez L'Equipe les jours de matches de Ligue 1 et regardez les motifs de non-participation des joueurs. Le contraste entre les blessures de football et de rugby est saisissant.
Pour les lectrices et lecteurs qui seraient déçu(e)s de ce qu'un blog politique "s'abaisse" à parler de sport, j'évoquerai juste le cas de Bernard Laporte -inutile ici de proser sur le lien entre football et politique, cela mérite une thèse de doctorat, et les Jeux Olympiques de Pékin l'illustreront suffisamment-. Si le futur secrétaire d'Etat aux sports devait intégrer le gouvernement après une élimination au premier tour -peu probable, mais on ne sait jamais-, il subirait probablement le même sort que la plupart des membres de la "société civile" qui ont accédé à des responsabilités ministérielles : l'insignifiance politique.
En revanche, s'il entre en politique par une victoire mondiale, l'une des rares qui manquent à la France dans les sports collectifs, dans un sport, qui plus est, très populaire, il se pourrait qu'il joue un rôle de premier plan dans le ministère de Roselyne Bachelot -qui aura un léger déficit de crédibilité par rapport à son subalterne-, voire au-delà.
Cela devrait déplaire aux anti-Laporte -pour ma part, je le jugerai sur les résultats et non sur les paroles, vu que je ne comprends pas ce qu'il dit-, mais je suis convaincu que ce personnage assez énigmatique devrait occuper une place de choix dans le paysage politique français. Première réponse le 20 octobre prochain, au Stade de France (si les Bleus sont qualifiés en finale).
Roman B.
Galles-France : tout pour le jeu
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