"Aucun autre pays industrialisé ne présente un fossé aussi grand entre les élèves issus de l'immigration et les autres, et les résultats obtenus par les élèves d'origine étrangère sont parmi les plus faibles du monde développé"
Pour l’exemple d’une société multiculturelle réussie en Belgique, c’est plutôt raté, car nos organismes institutionnels s’occupant en particulier des réussites scolaires de nos jeunes d’origine étrangère doivent admettre la ségrégation scolaire extrêmement marquée pour eux avec 25% des élèves obtenant les performances les plus faibles.
Il est bien temps de se poser les questions d’une intégration réussie sur base des programmes " Intégration et Migration" de la Fondation Roi Baudouin qui développe des projets depuis quelques années sur l’intégration des personnes issues de l’immigration et en particulier sur le niveau de formation des jeunes d’origine étrangère.
Les données PISA mettent en lumière le fait que les "performances" scolaire de ces jeunes (âgés de 15 ans dans 57 pays) sont globalement en dessous de la moyenne européenne et d’autres pays, cela depuis 2006, mais aujourd’hui des sociologues de l’ULB travaillant sous l’égide de la Fondation Roi Baudouin établissent des différences de niveau scolaire entre les élèves issus de l’immigration et celui des autochtones tant en Communauté française que flamande ; la situation serait même la plus déplorable de tous les autres pays industrialisés d’Europe, incompréhension donc et pas seulement dans la Capitale européenne mais sur l’étendue de notre territoire… !
En mathématiques, les jeunes francophones obtiennent un résultat de 510 points aux tests Pisa (dont la moyenne est 500) mais les jeunes d'origine immigrée n'obtiennent que 444 (2ème génération) et 406 (primo arrivants), ce qui est catastrophique, selon les chercheurs.
Par ailleurs, pour les mathématiques, 18pc des élèves autochtones, 36pc des immigrés de 2ème génération et 53pc des primo arrivants n'atteignent pas un niveau 2 sur l'échelle Pisa allant de 0 à 6, niveau 2 considéré comme le seuil minimal de compétences requis pour s'insérer dans la vie professionnelle.
Hormis le fait que les immigrés appartiennent plus souvent aux classes moins aisées, les causes principales de cette situation, allant à l’encontre de la nécessité et des résultats escomptés des plan de migration en Belgique, sont liées à des facteurs critiques qui auraient dû être solutionner par nos institutions avant l’entrée et l’établissement des ressortissants étrangers dans le pays, mais nous ne disposons en Belgique d’aucun ministère de l’immigration, ce qui est une voie ouverte à toute situation d’échec devenant rapidement incontrôlable.
Ces facteurs critiques qui demandent une médiation sont pourtant connus de longue date : -l’inadéquation de l’insertion socioculturelle et familiale (le manque d’implication des parents de ces élèves qui n’ont eux-mêmes pas été scolarisés) -le manque de maîtrise de nos langues nationales -la faiblesse du statut socioéconomique des élèves et des lacunes culturelles d’origine familiale, la difficulté pour les enfants de passer de la culture familiale demeurant étrangère au monde de l’école -la différence de code comportemental et langagier entre communauté d’origine et notre pays d’accueil, le mode de sélection de notre système d’enseignement – manque d’intégration des enfants dans la société d’accueil
"Cette pauvreté culturelle aléatoire" est dommageable à long terme, les solutions aux besoins de l’avenir pour l’emploi recherchés au travers de l’immigration seront onéreuses pour les institutions concernées d’autant que l’immigration actuelle ne repose toujours sur aucune nécessité migratoire choisie en fonction du développement économique et des besoins futurs et réels du pays !