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Moderat album review

Publié le 27 avril 2009 par Kanthos

Moderat album review
Voila cher humain, je m'écoute l'album de Moderat et je le trouve délicieux. Sur un joli coup de tête je me suis mis à écrire un petit poème critique en quelques minutes, je le trouve sexy et moche à la fois, je vous le donne car ici il manque de reviews d'albums et je trouve ça triste...
Les temps sont sombres. Longue est la nuit en compagnie de ce trio d’Allemands insomniaques qui nous tiennent en éveil au rythme de l’asymétrie des basses. Modeselektor fut bourrin, Apparat mélodieux et subtil. La rencontre ne surprend pas mais intéresse. Toujours très proches, chacun ayant tété les seins d’Ellen Allien depuis quelques années, ils ont le droit de se dire que cette alliance peut être belle tant le résultat démontre que leurs visions de la musique sont complémentaires.
Les basses, lourdes et profondes, les synthétiseurs, harmonieux et délicats, résonnent sereinement sur les parois de cette caverne d’où semble sortir cette musique primitive. Un pur lavage de cerveau souterrain que cet album où les machines sauvages laissent apparaitre une créature marchant au tempo des tonnerres de basses à la poursuite d’une armée de femelles en push-up ocre sautillant sur les touches d’un synthétiseur qui flotte dans une marre de sang. La fermeté des structures et la sécheresse technique des arrangements laissent présager l’arrivée imminente d’un poing fermé aux abords de l’endroit par où l’on rejette les choses digérées. Un fist de chancelière alors au paroxysme de sa puissance entraîne l’homme dans sa perdition finale tournoyant seul dans son salon augmentant le volume de sa chaîne hi-fi de baisé amplement nécessaire à la pénétration des ondes poétiques de Moderat dans ses trompes d’Eustache. Par la fenêtre, le ciel noirâtre rappelle l’effroi et la beauté de l’infini traversant le corps. La lumière tamisée de la cuisine témoigne de la chaleur et de la tristesse emplissant le cœur.
Ces trois hommes sortent un album qui assassine les émotions en jouant avec nos corps finalement inertes et malléables. On y meurt et revit à chaque morceau laissant une humanité déconcertée s’attachant aux derniers fossiles d’une musique antérieure paraissant alors sans saveur. Détruire et reconstruire sans cesse l’imaginaire par le son, Moderat en joue et laisse rêveur quant à l’avenir et à la puissance de ce genre de musique électronique pleinement actuelle. Il fait nuit à Berlin, le jour se lève dans 44 minutes et 14 secondes.


www.myspace.com/moderat

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