Vu sur i-télé ce matin. « Chômage : 70 000 victimes« .
Lorsque l’info tombe juste après les chiffres de morts de la grippe porcine, le mot de « victimes » sonne bien faux. L’ignorance de l’histoire est mère de l’approximation de la pensée. Si le poisson pourrit par la tête, l’intelligence agonise par le vocabulaire. J’avais déjà fustigé la « néo-économie » et « les rafles« .
La dramatisation à outrance de la vie économique, qui emprunte largement à la sémantique de la guerre (« conflit social », « guerre économique », « victimes du chômages », « disparitions d’emplois », …) est un non-sens. On compare des choses qui ne le sont pas.
Le chômage peut être un drame s’il est long, mais on n’en meurt pas. Au fait, saviez-vous que la bombe d’Hiroshima fit 70 000 victimes ?
Quant au ridicule, heureusement qu’il ne tue pas lui non plus…
chômagedramatisationle sens des motsnéo-économieraflesvictimesSujets: Banderille, Toréador critique littéraire et médiatique | 7 Comments »