L’usine Renault de Sandouville (Seine-Maritime) dépasse son objectif de départs avec plus de 1 150 salariés qui acceptent de quitter le site près du Havre. La direction annonce dans le même temps que la production augmente très légèrement.
7 % d’entre eux seraient des salariés prenant leur retraite. Beaucoup des volontaires ont accepté un plan de mobilité dans le groupe ou un détachement pour une mission de longue durée sur un autre site de production (trois cas sur dix).
57 % des départs concernent des congés de reclassement et 8 % des salariés quittant l’entreprise ont décidé, avec un coup de pouce financier de Renault, de voler de leurs propres ailes en créant leur affaire tel que se lancer dans la carrosserie, dans la vente d’articles de sport, de meubles design ou de changer radicalement de vie en s’installant, par exemple, en Nouvelle-Calédonie.
L’entreprise de Sandouville comptait 12.000 personnes dans les années 1970, en décomptait 3 700 salariés lors de l’annonce du plan de réduction des effectifs et ils ne seront plus que 2 500… Lente soustraction en sept mois. Sandouville, c’est une spécialisation dans les modèles haut de gamme.
1.000 salariés en moins, c’était la condition que Carlos Ghosn (PDG), avançait en octobre dernier, pour assurer l’avenir du site de Sandouville.
Du point de vue de la direction, ce plan de départs volontaires est vu comme une réussite.
Les syndicats eux, denoncent de très fortes pressions sur les gens et la CGT attend la vraie relance qui tarde encore à venir, ce qui fait craindre le pire pour l’avenir du site.
En effet, faute de commandes suffisantes, on annonce que les périodes de chômage vont se poursuivre encore durant ces prochaines semaines.
Le directeur de l’usine, Luiz Fernandez Florez, indique que « les ventes sont reparties mais à un niveau très faible car Renault dispose aujourd’hui d’une faible visibilité à vingt jours sur les modèles assemblés à Sandouville en Seine-Maritime et ce, sur les Laguna, Espace et Vel Satis.
Actuellement, la direction de l’usine envisage une légère augmentation de la production pour atteindre rapidement 334 Laguna contre 258 aujourd’hui et 100 Espace et Vel Satis, contre 90 actuellement. Soit un total de 434 voitures au quotidien.
On l’a perdu de vue mais Sandouville est loin de sa capacité théorique : 1 400 véhicules par jour !
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