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jamais

Par Plouf
De la rue qui traverse se dessine ton ombre,
Et presque à dix pas sous le ciel couvert,
Tu es là adossée à la poutrelle sombre,
Comme être à l'affùt , tout en buvant un verre.
Personne ne sait rien, tu viens en anomyme,
Et cacher des trésors d'innocente déprime,
Comme un coeur meurtri fuyant la capitale,
Et rechercher refuge du monde animal.
La frontière si proche balaie ton avenir,
Du temps d'aldo Moro et des brigades rouges,
Nul n'a oublié les cavales à montrouge,
les cadavres essaimés en essayant de fuir.

Si je t'ai reconnue en dépit des années,
Toi qui a échappé et juste à contumace,
Profitant de la France, tout en haute dans la place,
de protections fidèles d'un homme énamouré,
Adepte de Trotsky dans sa prime jeunesse,
Les sphères du pouvoir ! et la fuite ne cesse
Jamais!

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