Jacques Jacubert, président du B’nai B’rith France et gouverneur du B’nai B’rith international, a fait partie de la délégation de son organisation qui a participé à Durban II. Le BB était de très loin la plus nombreuse ONG présente du début jusqu'à la fin de la conférence (50 délégués venant de 11 pays). Le président d’honneur du B’nai B’rith international, Richard Heideman a pris la parole en plénière le 24 avril. Son intervention a été interrompue deux fois par le délégué iranien et reprise en partie dans le journal anglais The Economist. Dans son intervention Richard Heiderman qui parlait au nom du B'nai B'rith International et de la Coordination des Associations Juives a déclaré : « De nombreuses délégations se sont rendues ici avec l'espoir de jours meilleurs en dépit du fait que la conférence de Durban en 2001 sur le racisme avait été gâchée, et ainsi discréditée fondamentalement, par les violentes attaques antisémites de la part d'ONG dans leur forum. En réalité, cette conférence de suivi de Durban 2001 à Genève sera retenue pour toujours, et entachée, par le discours de haine entendu non pas à l'extérieur comme à Durban mais sur le podium même de cette conférence par l'homme auquel on a réservé l'honneur de parler en ouverture.
Applaudi par une claque organisée de délégués, il a jugé bon de violer à nouveau la résolution de l'ONU interdisant le négationnisme ou la minimisation de la Shoah, le plus grand crime du siècle passé, lors d'une conférence supposée être rassemblée pour combattre le racisme. Si des doutes pouvaient encore persister quant à l'utilité du document final, ou en effet, de la conférence elle-même, cet orateur a lui tout seul dissipé tout doute à ce sujet en dénigrant la mémoire de tous ceux qui ont disparu dans la Shoah.
Il a ainsi justifié et aggravé les craintes exprimées par les pays qui s'étaient retirées de la conférence, et ainsi encouragé plusieurs pays à en faire autant durant la conférence. Sa déclaration a été massivement condamnée par de très nombreux pays et s'est accompagné de la sortie historique des pays de l'Union Européenne et d'autres pays. Le document final, qui réaffirme la déclaration de Durban 2001 ainsi que son programme d'action (la DPPA) mentionnant comme seul Etat ciblé, l'Etat d'Israël, mérite à peine le critère de "consensus", même s'il a été arraché en séance plénière dans un effort désespéré afin de contrer les dommages occasionnés par l'orateur. En résumé, Monsieur le Président, nous ne croyons pas qu'une seule victime du racisme, de la discrimination raciale et de la xénophobie puisse se réjouir de cette déclaration remplie de pieuses recommandations d'intention. Si une suite à la déclaration finale de cette conférence devait être envisagée, elle ne devrait en aucune manière être confiée au Conseil des droits de l'homme, lui-même discrédité par son obsession et sa constante préoccupation du conflit israélo-palestinien au détriment des violations flagrantes des droits de l'homme dans de nombreux pays du monde, comme le Darfour, l'Iran, la Lybie, le Ruanda, la Syrie et le Zimbabwe, chacune de ces violations méritant à elle seule l'attention pour la protection des victimes. Aux délégués assemblés ici, nous disons que nous pouvons et nous devons faire bien mieux pour protéger les droits de l'homme. Aux chefs d'Etat que j'ai mentionné, nous leur disons d'arrêter de financer et de sponsoriser le terrorisme, et de stopper de violer les droits de l'homme. Nous quittons cette assemblée extrêmement trompé par un chef d'Etat qui est venu ici pour kidnapper cette conférence, pour sa honte et la nôtre. » http://www.crif.org/index.php?page=articles_display/detail&aid=14636&artyd=2