Infirmiers libéraux : de nouvelles conditions d'exercice pour un meilleur accès aux soins

France - En moyenne, on compte en France 90 infirmiers pour 100 000 habitants. Ce chiffre présente cependant d'importantes variations entre le Nord et le Sud du pays. Des inégalités qui entraînent la mise en place de nouvelles conditions d'installation, et donc d'exercice, pour les infirmiers libéraux.

La densité en infirmiers est inférieure à 30 dans certains départements d’Île-de-France, alors qu’elle est notamment supérieure à 200 dans le Var, le Gard, l’Hérault, ou la Corse. Cette répartition démographique a des conséquences sur l’activité des infirmiers : en effet, moins ils sont nombreux, et plus ils pratiquent d'actes techniques (AMI). Inversement, un grand effectif favorise la réalisation de soins infirmiers (AIS).
Ainsi dans l’Aube, une infirmière effectue en moyenne 12 421 actes techniques par an pour une moyenne nationale inférieure à 6 000. Dans le Var en revanche, un professionnel compte 5 140 actes en AIS par an pour une moyenne nationale inférieure à 3 000.
Cette situation pose dans certaines régions des problèmes d’accès aux soins pour les patients et crée de fortes contraintes pour des infirmières isolées et surchargées de travail. La profession et l’Assurance Maladie ont donc mis en oeuvre un dispositif innovant pour rééquilibrer la répartition géographique, entré en vigueur le 18 avril dernier. 
Celui-ci prévoit une régulation de l’installation, toute nouvelle installation en zone surdotée ne pouvant désormais se faire qu'en cas de départ d’une autre infirmière. A l'inverse, une aide à l’équipement est prévue dans les zones sous-dotées, l’Assurance Maladie souhaitant faciliter l’installation et le maintien des infirmiers avec une aide à l’équipement de 3 000 euros par an pendant trois ans. Une revalorisation globale des tarifs des actes infirmiers a également été mise en place.