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Trois ans après le succès de son premier opus «L’autre bout du Monde», Emily Loizeau défend jeudi à Barbey son deuxième album «Pays Sauvage» à la fois baroque et hippie. Vous avez été nommée toute la semaine dernière artiste associée au Printemps de Bourges, que représente ce titre pour vous ?
J’en suis très fière, c’est un beau cadeau dans la mesure où il ne s’agit que de la seconde fois après Camille. Ils m’ont demandé de faire quelque chose de différent en invitant sur scène pendant trois soirs des artistes comme Dominique A, Rose-Mary de Moriarty, Piers Faccini ou Coming Soon.
D’ailleurs en parlant de Camille, vous dites qu’elle a donné envie à beaucoup de filles...
C’est vrai, même si Joni Mitchell ou Bjork l’ont fait avant elle. En France, elle a montré à ma génération que tout était possible, qu’il ne fallait pas avoir peur d’être culottée, spontanée. Je tends aussi vers cela.
L’album comprend pas mal de collaborations, comment avez-vous choisi les invités ?
Pour développer l’état d’esprit de village, de fête, il fallait une musique dont je me sente proche comme Herman Dune ou Moriarty.
Ce qui frappe également c’est cette atmosphère de conte, de cabaret...
J’ai été marquée par l’univers de Lewis Carroll (ndlr : Alice au pays des merveilles). A travers des images joyeuses et foraines, je peux ainsi aborder des sujets plus lourds ou macabres. Ainsi «la femme à barbe» parle de l’exclusion dans les grandes villes.
Petite, vous avez été nourrie de théâtre, vous verra-t-on un jour sur les planches ?
Il faudrait déjà que l’on me propose quelque chose qui me botte ! mais je n’exclus rien, la vie est longue... .
Propos recueillis par Carine Caussieu
Concert jeudi à 20h30 à la Rock School Barbey avec Kyrie Kristmanson, 25€