Magazine Focus Emploi

H&M;, Summer 2009

Publié le 28 avril 2009 par Didier Vincent


Comment surprendre avec le même ?
Comment rassurer avec le différent ?
Ce monde évolue et sans cesse nous-même évoluons. Je viens de perdre un point de repère, un gnomon, une balise.J'en ai perdu d'autres, enlisés dans mon passé. On vieillit comme ça, de deuils oubliés ou si sous-jacents. On vit mal, en prenant de "l'âge" car on ne sait que trop l'insolidité du sol, l'éphémère de l'éphémère même. S'il faut apprendre à maîtriser sa peine, moi, je ne peux pas. Je m'y refuse même. Et c'est quand on perd quelque chose souvent qu'on se rend compte de sa valeur.
Donc, il s'agit ici de la mort d'un site. Parce que ça ne se fait pas de pleurer un site, je vais le pleurer. Une plate forme comme un lieu de rassemblement à nulle autre pareil.
Je me suis demandé pourquoi j'étais propulsé, comme ça, au top de Scoopeo. C'est sans doute parce qu'il n'y a rien à gagner. Je suis en haut d'un tas de pierres au milieu du désert, bien loin des mines d'or de la blogosphère argentée. Un tâcheron innocent qui cherchait dans le lacis ambiant des miettes de ce que je pensais être des trucbidules à partager. Pour pas un rond. Pour le plaisir, le seul plaisir, sans doute narcissique (qui ne l'est pas ?) d'être à l'origine de perles propagées.
 Mon blog est tout nu, sans pub, et il n'y en aura jamais. Je collaborais donc à Scoopeo pour la beauté du geste. Crânement, je suis devenu premier. Gogol premier.
Ce site, mourant depuis un an, miné de querelles infertiles, abandonné par ses admins, sans espoir de mises à jour, laminé de défaillances techniques était malgré tout visité régulièrement, considéré comme une Mecque dans les Digg francophones. Les cousins de Scoopeo sont plus des faire-valoir de blogs que des pistes d'envol de curiosités et d'infos, plus des tremplins à visites que des propagateurs de liens intéressants. Plus confinés vers le blogocentre qu'ouverts sur un utopique web 2.0 désinteressé.
D'autant que, par ailleurs, Facebook et Twitter, les sournois, ont reconstitué des lignes de force différentes, ouvrant d'autres espaces de rencontres et de partage.
Alors, faut-il rire à cet enterrement, pleurer (comme moi ici), je ne sais pas.
Une belle page du web francophone est tournée. Merci quand même aux créateurs de ce site qui ont taillé une formule 1 du web, mais ont manqué de ressources, d'ouverture, de faculté de délégation. Comme quoi, on peut être papa d'un enfant génial et mal utiliser son potentiel.
Tout ça est à chaud et mal dit.
Merci à Scoopeo grâce à qui une communauté sympa a fait un bout de route. On n'est pas près d'oublier ça.
Tchin !

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