La compagnie Rêvolution intervient cet après-midi lors du colloque "L'Europe, nouvel espace de jeu des artistes"au TNT. Explications
Quel est le but de votre participation à ce colloque ?
Virginie Petit, administratrice de la compagnie Rêvolution : le secteur culturel, actuellement en pleine mutation en matière de politiques nationales, est en quête de réflexion et de réunion entre artistes. Personnellement, au sein de la compagnie, notre positionnement est d'aller voir à l'étranger ce qui s'y passe. La danse, dénué de langage vocal, nous offre l'opportunité de tourner beaucoup en Europe avec nos spectacles. Cela nous permet aussi de constater des différences notables au niveau juridique, administratif, technique ou artistique. Il s'agit ici de montrer qu'il est possible de monter des projets européens sans forcément passer par des chemins institutionnels.
Quels sont ceux, par exemple, que la compagnie a réalisés ?
Après une représentation parisienne d'"Urban Ballet", nous avons entrepris un échange avec Kwesi Johnson, un danseur de Bristol, ville jumelée avec Bordeaux. L'artiste travaille sur le sens du mouvement alors qu'Anthony Egéa, notre chorégraphe s'appuie sur le mouvement et raconte des histoires par le corps. Confronter ces deux démarches lors de résidences en Angleterre ou ici se révèle pertinent. Nous aurions également aimé collaborer avec Porto, une autre ville jumelée avec nous et qui plus est a la particularité d'être également portuaire. Notre demande reste toutefois sans réponse.
Vers quels autres constats ont amené ces échanges ?
Disons qu'on se rend aussi compte des conditions de travail bénéfiques que nous possédons en France. Notamment en terme de création, le temps de résidence s'avère beaucoup moins long outre-Manche et surtout les lieux ne sont pas prêtés comme ici mais loués.
Propos recueillis par Carine Caussieu
"L'Europe, nouvel espace de jeu des artistes", colloque et rencontres aujourd'hui au TNT, entrée libre sur réservation au 05 56 85 82 81
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