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Tourbillon

Publié le 29 avril 2009 par Didier54 @Partages
TourbillonJe regardais les enfants, l'autre jour. Cinq et onze ans. Magnifique !
Je me disais, mec, qu'est-ce que ça file, quand même... Ils grandissent.
Avec joie, dans le même temps, je songeais - sourire aux commissures - à toutes ces secondes, minutes, heures que nous avions à vivre. Ensemble. Désir.
Soudain, j'eus envie d'empoigner l'époque par le colbac pour simplement lui dire, merde, calme un peu quand même, calme un peu. Prenons ce temps qui est là, comme un fruit, une fleur, une fragrance. Ils seront grands bien assez vite, bien assez tôt.
Je les regardais, leurs yeux d'enfants, leurs voix d'enfants, leurs éclats d'enfants, me disant, profitez les mecs, profitez.
J'ai aimé ce regard-là parce qu'il n'y avait que de l'amour, ni amertume, ni crainte.
Ca doit être ça, une conscience. Belle. Forte. Une conscience. De celles qui font penser que l'éternité, comme le bonheur, ne se cherche pas mais se trouve puisqu'elle se niche dans chaque seconde.
Un peu plus tard, je songeai aussi à toutes ces autres secondes, celles qui défilent à l'allure d'un TGV, celles qui répondent aux ceci et aux celà de nos quotidiens. Je songeai à toutes celles et ceux qui courent et cavalent, nient et dénient, souffrent et manquent de temps, n'en ayant pour certains pas forcément le choix, n'en ayant pour d'autres pas nécessairement le choix. Je mesurais mon plaisir. Je ne le boudais pas, ça non. J'aimais ma trajectoire dans cette frénésie. J'en connais le prix. En connaissons-nous le coût ?

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