Mes Chers Compatriotes,
Vous, que l'on tanne à longueur de journaux télévisés à propos de la catastrophe écologique qui vous guette, êtes bien conscients que bientôt la pénurie sera totale. Il n'y aura plus rien ! Plus d'eau, plus de glaciers, plus d'oxygène, plus de céréales, plus d'acier, plus d'animaux, plus de pétrole, plus d'électeurs socialistes (ah non, ça c'est fait), plus de papier dans les cabinets (c'était pour voir si vous suiviez, c'est très bien, je vous félicite). Bref ! plus rrrrrin !
Attardons-nous sur les deux derniers items... La pénurie de papier nous guette. Et c'est de la faute du... du...? Du Parti Socialiste ! Des ses éléphants dans un magasin de Ségolène, des ses jeunes lions chacals chacaux saucisses lentilles hyènes, des ses sbires, de ses pompes et de ses œuvres…
En effet, vous n'avez pas été sans remarquer que, dès qu'un leader socialiste se met en maillot de bain, c'est la ruée ! Baise-pied ou pas, Closer, Voici-Voilà et Paris-Vache vous tartinent du grassouillet estival en canosse et en couleurs à longueur de pages, et, ce, à des centaines de milliers d'exemplaires. A la moindre trempette, c'est mille hectares de forêt qui disparaissent. Et, non contents de ravager la selve primale, voilà (encore) t'y pas qu'il écrivent des livres !
Bon, ça prouve que certains savent écrire. Mais, entre "On s'est vautrés et on sait pas pourquoi", "Plein la gueule deux fois de suite", "Ouille ! ça fait mal", "Mon amère expérience avec l'autre salope", "Je vais vous expliquer pourquoi on est nuls", "Oh la bâche !", "C'est même pas de ma faute, d'abord" (par S.R. qui a préféré garder l'anonymat) et autres passionnants ouvrages d'ores et déjà voués au pilon des invendus, la rentrée des éditeurs s'annonce avec une Lang chargée et l'Amazonie elle-même tremblote de la feuille. Ça m'étonne même que Michel Rocard ne nous ait pas sorti un Livre Blanc comme à son habitude (au moins, ça économise l'encre), mais je suis sûr que ça ne va pas tarder.
Alors, achetez plutôt les bons auteurs, ils écrivent en français (eux, au moins) et - vu qu'ils sont déjà imprimés - vous aurez peut-être une chance de trouver encore un arbre pour lire paisiblement à l'ombre.
Toutefois, au vu de la Presse à emballer le poisson, j'ai une question pour François H. de la rue de Solférino à Paris (il se reconnaîtra) : "Comment se fait-il que sur le cliché où vous pratiquez une version modifiée de la brouette japonaise à une accorte bougresse sur une plage ensoleillée, vous sembliez avoir trois jambes ? Merci de me répondre discrètement".
Bien à vous,
Jacques