UN 1er MAI POUR UNE FÊTE DU TRAVAIL MOROSE !

C’est sous la récession économique bien entamée, des nouvelles de milliers de perte d’emploi qui se suivent et se ressemblent douloureusement, et sans réponses à la crise de la part des ténors des différents partis PS-CDH-MR-ECOLO que la fête du monde du travail de Belgique sera célébrée dans leurs fiefs habituels, mais dans quelles ambiances de méfiance… !

Les interventions au cours des traditionnels discours du 1^er mai n’auront pas de quoi émouvoir les participants tant du côté des militants que des syndicats, les citoyens en général qui savent bien qu’après la mascarade des prochaines élections de juin, rien ne changera, mais que leur réélection entraînera un vaste plan d’austérité, dont finalement les travailleurs seraient punis de fautes qu’ils n’ont pas commises sur le plan des idéologies libérales que tous les partenaires de la majorité ou de l’opposition ont laissé mener autour d’un capitalisme débridé, comme par hasard, il y aura un conclave budgétaire au mois de juillet qui le précisera au moment des congés annuels du monde du travail.

La fête du Travail sera bien cette année en deuil et pour sortir tous les travailleurs du sentiment d’injustice et d’insécurité, les partis de gauche principalement devront donner plus que du réconfort aux citoyens et dans le but d’appâter leurs oies pour le scrutin, mais de convaincre les citoyens, les participants aux fêtes de leurs volontés de prises de responsabilités et du passage au concret maintenant, sans quoi les différents partis, dont actuellement le PS-MR forts mal menés dans les sondages, seront confrontés à une poussée révolutionnaire comme le disait ce matin Anne Demelenne (FGTB).

Les partis seront exposés à une véritable « déclaration de guerre » dès les élections du 7 juin, à moins que les électeurs se résolvent massivement à voter d’autres partis négligés jusqu’à présent par les médias, les électeurs pourraient également s’abstenir de voter…

De la remue ménage, il y en aura et des surprises inattendues en regard des sondages qui semblent imposer aux citoyens très peu de choix, mais cela dépendra d’eux en définitive.

Sondages électoraux régionaux obligent à un peu plus d’un mois des élections du 7 juin que déjà est annoncé de façon pratiquement officielle que la majorité bipartite PS-CDH ne serait plus reconductible, avec le grand gagnant ECOLO (18,8%) sortant des urnes, ce qui ne changerait pas grand-chose aux coalitions actuelles, du moins la version de « l’Olivier » tripartite serait un peu plus nuancée, mais pourrait s’imposer tant en Wallonie qu’à Bruxelles, ce qui permettrait un avantage pour la mise en route des nouvelles réformes de l’Etat, si une gauche à tendance d’une « écologie sociale » (il n’y aurait pas d’autres enjeux) se mettait en route, bien évidemment cela va coincer avec les coalitions du Nord qui maintiendront l’instabilité permanente du pays avec le communautarisme qui va ressortir du frigo..

Ce serait toujours et de toute façon, puisqu’il faudrait prendre pour argent comptant les valeurs révélées (à 3,4% de marge d’erreur) par les sondages du Cevipol de l’ULB ou du quotidien Le Soir sinon sur quoi se reposerait leur utilité d’influencer l’électorat, à moins d’un nouvel élan révolutionnaire dans le vote des citoyens, les quatre même partis au pouvoir avec une opposition qui n’aura rien de plus révélateur que par le passé, soit PS-ECOLO-CDH, à moins que l’enjeu tourne à une alliance avec un leadership du PS-MR en grande pompe alliée avec ECOLO et le rejet du CDH, il y aura du toute façon, le "coup de Jarnac", le dernier coup de traître pour l’éviction de l’un des partis francophones de trop, il est fort envisageable que le MR, rejeté au ban de l’opposition, fasse les frais de l’épisode de crise du capitalisme dérégulé !

Les citoyens vont-ils dignement s’exprimer dans la colère ce 1^er mai en perspective des élections régionales du 7 juin ou vont-ils continuer à lécher les bottes de ces parvenus… ?