Laurent, anagramme de Renault, ça marque.
Un anachronisme à roulettes, un musée, comme sont les vieilles gens, si attendrissants souvent. Le passé est peu loquace quand il survit, sauf à être encombrant et par trop roboratif avec ses leçons que personne ne retient.
Ce petit camion jaune furète dans nos mémoires comme un petit vieux chétif qu'il s'agit de protéger des certitudes tonitruantes de la technologie. Passé si fragile et qui vit encore, perdu, excentrique, comme un paradigme de la durée. On voit bien notre époque hypertechnologique se ruer tout goulûment sur cette inconguité séminale. L'encenser comme une petite babouchka, si jolie en sa vieillesse ; si radieuse des rides que des milliers de soleils lui ont donnée. L'encenser, nous qui sommes devenus incapables de vieillir.
Renault, anagramme de Laurent, ça démarque.