Italie : l’immigration subit une “duche” froide…

L’Italie de Silvio Berlusconi s’apprête à durcir encore plus sa législation sur l’immigration. L’Italie, où Berlusconi gouverne avec les post-fascistes d’Alleanza Nazionale et la Droite dure autonomiste représentée Lega Nord la question de l’immigration est au cœur de toutes les instrumentalisations.

Nous avions évoqué les milices qui faisaient leurs apparitions dans les rues de grandes villes italiennes, remplaçant la police. On aurait tout aussi bien pu évoquer les véritables ratonnades organisées contre les immigrés dans l’Italie Berlusconienne.

Le climat est donc très tendu par-delà les Alpes pour tous les immigrés légaux ou non car c’est dans ce contexte que le Parlement italien examine une loi  particulièrement dure envers les immigrés.

Aussitôt les syndicats italiens ont ripostés et tentent d’alerter l’opinion publique sur les dangers de cette loi en manifestant devant le Parlement.

Il faut dire que le contenu de la loi est sévère. Il prévoit ainsi une taxe sur le renouvellement des permis, l’interdiction d’enregistrement à l’état civil pour les irréguliers - et donc la perte de l’autorité parentale -, le permis à points et le crime de clandestinité. En bref, les syndicats dénoncent un véritable arsenal de discrimination raciale.

Pire, le texte prévoit dans sa version originale l’obligation faite aux médecins de dénoncer les sans papiers ! Au mépris de toute éthique, de toute dignité, de tout humanisme.

Pour Kurosh Danesh - coordinateur du Comité national des immigrés du syndicats (CGIL) -  la raison de ce virage à droite est simple : « Le problème de Berlusconi est qu’il ne peut gouverner que grâce à l’appui de la Ligue du Nord, un parti qui ne cache même pas son orientation xénophobe et raciste [et dont Roberto Maroni est Ministre de l'intérieur]. Par cette campagne, nous voulons montrer que le gouvernement ment. »

Pour le syndicaliste : la politique du gouvernement Berlusconi légitime les sentiments de peur et d’indifférence présents dans la société alors que les immigrés génèrent 10% du PIB et paient 11 milliards d’euros en impôt et assurances sociales. En plus de la richesse culturelle qu’ils amènent.

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