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Dans ma Xbox 360 : F.E.A.R. 2 : Project Origin

Publié le 02 mai 2009 par Onigiri

Dans ma Xbox 360 : F.E.A.R. 2 : Project Origin

Ouiiiii, je sais. Je sais ce que vous allez me dire. « Il a deux mois et demi de retard, ton test, tu nous fais quoi là, à sortir des jeux qui frôlent le statut d’antiquité ? » Mais en même temps, je fais ce que je veux, si vous voulez des tests à l’heure, il y a plein d’autres sites où les gens sont payés pour écrire des tests. Sauf qu’ils n’ont pas la vraie classe, eux, mais il ne faut pas leur en vouloir, on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a.

Donc, F.E.A.R. 2 : Project Origin, c’est quoi ? La suite de F.E.A.R. « Bravo, tu commences très fort, toi, je suis super content de le lire, ton test. » Et ouais, z’avez vu comment je cartonne ? Le jeu commence à peu près là où s’était arrêté le premier épisode. C’est qu’il justifie déjà très bien son statut de suite, quand même. Vous vous réveillez dans la peau du sergent Michael Becket. Pas le type de réveil tranquille, avec la lumière qui traverse les volets et les oiseaux qui chantent, mais plutôt sur un lit d’hôpital crade, avec des réminiscences traumatisantes d’une opération inhabituelle sur votre personne. Et quand je dis crade, ce n’est pas juste à cause du lit sale et mal rangé, mais c’est surtout dû au fait que les médecins et autres infirmières ont pris soin de mourir en répandant leur sang un peu partout dans la pièce, peu avant votre réveil. Vous comprenez vite qu’il va falloir vous trouver une arme si vous espérez raconter un jour tout ça à vos petits enfants autour du feu. Mais vous comprenez surtout qu’Alma, votre cauchemar du premier épisode, semble en avoir après vous…

Dans ma Xbox 360 : F.E.A.R. 2 : Project Origin
Bon, on ne va pas se mentir, le scénario de F.E.A.R. 2 ne casse pas forcément trois pattes à un canard. Un peu comme le premier épisode, quoi, c’est pas trop mal ficelé, avec des flashbacks en permanence, mais honnêtement, le pourquoi du comment de ce qu’il se passe dans le jeu, on s’en fout un peu au final. C’est un peu dommage, à vrai dire, parce qu’un jeu avec un scénario solide et bien soutenu aide le joueur à s’impliquer et s’immerger. Dans le cas présent, on ne peut pas dire qu’on est complètement détaché de l’action en cours, mais ça ne nous empêchera certainement pas de dormir la nuit.

À plus forte raison d’ailleurs que la plus grosse déception du titre vient du fait qu’il ne fait plus vraiment peur. Plus vraiment à partir du moment où on a torché le premier épisode. Dans F.E.A.R., on se chiait dessus à chaque coin de couloir, dans chaque nouvelle salle, on avait peur de ce qu’on allait croiser, et les sursauts du joueur était formidablement bien placés et maîtrisés. Ce n’est pas que ce ne soit pas le cas dans F.E.A.R. 2, mais on regrette surtout de revoir exactement les mêmes ficelles réutilisées dans ce second opus. Ça va, je connais déjà, les mecs. Je vais traverser ce couloir et tout va exploser, les meubles vont voler, je vais entendre des cris, et quand je serai arrivé au bout, plus rien. Il y a deux ans, j’aurais fait ça en pleurant et en appelant ma mère. Mais bon, faudrait pas me prendre pour un con non plus, j’ai fini d’avoir peur pour une armoire qui vole. La mienne fait ça tout le temps, à la maison. Quoique je me demande encore si c’est bien normal, mais bref.

Dans ma Xbox 360 : F.E.A.R. 2 : Project Origin
Et donc, non, ce F.E.A.R. 2 ne fait plus autant peur, pour la simple et bonne raison qu’il n’innove absolument pas de ce côté-là. On traverse donc des couloirs en attendant, en vain, le moment où on va se faire surprendre. Et c’est là que le jeu perd suffisamment de saveur pour passer à côté de quelque chose de vraiment intéressant. Parce qu’en dehors de ce défaut majeur, le reste est plutôt bon justement. Tenez, prenons les combats (ou « gunfights », comme disent les jeunes), par exemple. Ils sont très réussis, dynamiques et intenses. Le « feeling » des armes est plutôt bon, même si l’originalité de ce côté n’est pas vraiment transcendante. Qu’importe, il n’existe pas un FPS sans son fusil à pompe, certes, mais ça reste un plaisir d’éclater ses adversaires avec ce flingue surpuissant.

L’ambiance sonore est très réussie, elle aussi, et contribue énormément à l’ambiance générale du jeu. Toujours angoissante, elle est là pour vous mettre mal à l’aise, et serait même presque plus efficace que les différentes attaques d’Alma dans le capital « flippant » du jeu. Parce que oui, si on se laisse un peu aller, il n’est pas difficile d’être angoissé, à défaut d’être vraiment apeuré… Cela dit, ce ne sont certainement pas les ennemis qui y sont pour grand-chose. S’ils sont nombreux et bien foutus, mon Dieu, mais qu’est-ce qu’ils sont cons… et c’est là que j’ai du mal à comprendre, puisque F.E.A.R., premier du nom, faisait référence en son temps, tant les adversaires qu’il proposait étaient rusés et organisés. Là, je ne sais pas ce qu’ils ont fait, mais ils parviendront à peine à vous surprendre, et n’élaboreront pas le moindre semblant de stratégie pour vous prendre à revers ou vous attirer dans un piège. Dommage…

Dans ma Xbox 360 : F.E.A.R. 2 : Project Origin
Bon, précisons quand même que le jeu n’est pas moche et qu’il offre tout de même quelques heures assez sympathiques. C’est facile, peut-être même un peu trop facile, mais pas suffisamment long pour qu’on finisse par s’ennuyer profondément… même si à aucun moment on ne va se permettre d’en redemander avidement.

« Ouais, alors quoi, faut pas l’acheter, ce F.E.A.R. 2, donc ? » Non, mais c’est pas ce que j’ai dit, tu me laisses finir, oui ? En réalité, F.E.A.R. 2 est un très bon shoot dans l’absolu. Son véritable problème, c’est qu’il ne surpasse en rien le premier épisode, et qu’il s’offre même le luxe d’être moins bon sur certains points. Ce qui veut dire que les fans vont être fatalement déçus. Ceci dit, si vous ne connaissez rien de la série et que vous n’avez jamais touché au jeu ou à ses extensions, vous pouvez vous jeter dessus sans problème, c’est un bon moment garanti. Mais à ce moment-là, autant vous procurer directement le premier épisode, hein (ou alors les faire dans l’autre sens, ça peut ptet marcher…).


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