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Les poux : amis ou ennemis ?

Publié le 01 mai 2009 par Benjamin Tolman
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Paru le 2009-05-01 18:03:00

Europe - Des chercheurs de l’université anglaise de Nottingham, soutenus par une subvention européenne, ont démontré que les poux pouvaient apporter certains bénéfices aux mammifères, dont l’Homme.

Sur des souris non domestiquées infectées par ce parasite, le pou Polypax serrata ou pou commun des rats de laboratoire, atténuerait certaines réactions immunitaires importantes. Dans les pays développés, les parasites sont devenus les ennemis des environnements de vie. Cette étude tendrait à montrer que l’exposition réduite aux infections parasitaires aurait un lien avec la montée des troubles allergiques et auto-immunitaires, comme le diabète et la polyarthrite rhumatoïde.
Le Pr Bradley explique : « Il est possible que les dysfonctionnements immunitaires que nous observons aujourd’hui résultent de systèmes immunitaires modelés par l’évolution pour un ensemble de conditions complètement différentes de celles des temps modernes. » Les infections actuelles ne sont plus celles qu’ont connues nos ancêtres et c'est peut-être pourquoi nous y répondons de manière inadaptée.
L’équipe de chercheurs a étudié des rongeurs sauvages, infestés de parasites, issus d’une forêt du comté de Nottingham. Grâce à un dispositif d’étude des réactions immunitaires, ils ont alors cherché la relation entre infection parasitaire et activation immunitaire sur ces mulots sylvestres. Le fait que les animaux soient sauvages a permis de les étudier dans leur milieu naturel, et non pas à l’abri d’un laboratoire où leurs conditions de vie deviennent inhabituelles.
Pour les deux espèces parasitaires étudiées, un ver rond et un pou, la réaction immunitaire est activée de façon directe. Le pou aurait même un effet atténuateur sur l’activation de réponses immunitaires innées. Pour les chercheurs, plusieurs explications sont possibles : le pou libérerait une substance dans l’organisme ou agirait comme vecteur de transmission d’un agent pathogène à effet immunosuppresseur.
A force de se défendre contre les parasites, le corps des êtres humains et des animaux domestiques aurait ainsi développé une réponse immunitaire plus forte. Les résultats de cette étude ont leur importance dans le cadre des recherches menées sur les maladies où les réactions immunitaires sont suractivées, comme l’asthme, le diabète, la sclérose en plaques, les allergies ou la polyarthrite rhumatoïde.


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