Affichage francophone interdit en Flandre !

Elections 2009 : Les communes de l’arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde ont décidé par le biais d’un règlement communal de rendre difficile la campagne des partis francophones en périphérie bruxelloise à l’approche des élections régionales et européennes du 7 juin.

On peut parler d’une atteinte grave aux libertés fondamentales de notre pays, inacceptable au sein de notre démocratie complètement bafouée et qui entraînerait une guerre civile en d’autres horizons, la tension monte avec la manifestation provocatrice de 2.000 étudiants catholiques flamingants d’hier à Bruxelles revendiquant une « Flandre libre » et rappelant le communautaire à l’agenda politique… !

Seuls les partis flamands pourront coller leurs affiches électorales sur les panneaux mis en place par ces communes, dont certaines n’installeront tout bonnement aucun de ces panneaux pour éviter le collage d’affiche en français, allant jusqu’à interdire également leurs tracts électoraux.

A l’heure actuelle, on peut parler d’une situation "d’apartheid en Belgique" à l’égard des candidats francophones qui veulent faire campagne aux alentours de Bruxelles notamment dans des communes qui présentent un nombre important d’habitants linguistiquement francophones (70.000 voix), car les autorités locales vont jusqu’à surcoller les affiches francophones avec des banderoles blanches pour les rendre imprésentables à la vue du public.

Nous avons atteint les limites extrêmes du tolérable en rapport des lois électorales bien précisées, ce qui pourrait amener une demande d’annulation pure et simple des élections du 7 juin prochain face à un déni de démocratie auprès d’un partenaire européen, la Belgique qui n’a cependant encore jamais tranché le problème communautaire de la scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hall-Vilvorde, la "bombe à retardement" qui avait été dernièrement mise au frigo et qui va à nouveau paralyser l’ensemble du pays sinon le 7 juin, le lendemain des élections.

De quoi sourire d’entendre un Guy Verhofstadt en pleine campagne et candidat pour le Parlement européen qui scande à tout va « l’Europe peut nous sortir de la crise », mais n’est déjà pas capable de mettre un terme à la dissidence montante entre deux minuscules régions de Belgique dans notre Europe à commencer de faire respecter les droits les plus élémentaires de ses concitoyens : « parler la langue française, langue officielle du pays » !

Le comble étant que l’UF (Union des francophones) réunissant les quatre partis francophones en Flandre PS-MR-FDF-CDH et ECOLO pour promouvoir quelques candidats francophones sur le territoire flamand s’organisent de concert pour faire face à l’attaque linguistique flamande, mais vont se confronter dans leur propre région de la Communauté française dans le mois de la campagne électorale en cours.

Allez comprendre, citoyens, les motivations de ces partis pour défendre encore la survie de notre pays à partir de ces élections, quant à leurs promesses électorales, vaut peut-être mieux ne pas trop en parler trop, mais en vérité vers quelle capitulation et désastre du pays nous conduisent-ils …. ?