Cantonale partielle niçoise

Le piteux résultat de la candidate socialiste à la dernière cantonale partielle de Nice, avant-hier, ne me surprend pas, bien que ce siège ait été celui de Patrick Allemand, 1er secrétaire fédéral du PS, avant sa démission pour cumul.

Ce résultat est piteux à au moins deux titres: le résultat proprement dit (22,71% des voix) et celui de la participation (29,63%), ce qui prouve qu’au delà du score proprement dit, le PS niçois a été incapable de mobiliser un minimum des électeurs des quartiers Est.
Fait aggravant, le candidat estrosiste, avec pour suppléant Denise Fabre (..!), frôle l’élection au premier tour avec 47,88% des suffrages. Sauf miracle (et je ne suis pas croyant), les jeux sont faits.

J’ai démissionné du PS au lendemain de l’élection municipale. J’étais depuis longtemps convaincu de sa dérive nationale en une stricte machine électorale ayant oublié ses valeurs originelles au bénéfice de la “lutte des places”.
L’acceptation par les élus “Changez d’ère” d’une co-gestion de la ville avec C. Estrosi en acceptant la présidence de la Commission des appels d’offres et de celle de la Commission des Finances a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, malgré l’estime personnelle que je conserve à la Présidente de la Commission d’appel d’offres et l’amitié qui me lie à celui de la Commission des Finances. Le moins que l’on puisse dire est que cela ne contribue pas, comme l’a montré l’affaire de l’Escurial, à permettre une opposition franche, indispensable dans une ville et un département où la droite a tous les pouvoirs.

Depuis, je me bornerai, faute de place, à relever “l’énergique” riposte du PS local à la dernière visite de N. Sarkozy à Nice pour une couche supplémentaire de démagogie sécuritaire, par … une conférence de presse . Rajoutons-y le seul clivage  d’envergure avec le Maire sur le parcours de la ligne 2 du tramway, clivage technique (avec en outre une proposition alternative techniquement très faible) au détriment d’une opposition politique sur des valeurs droite-gauche.

L’opposition niçoise est donc, dans ce contexte, à peu près aussi audible et crédible que le PS du temps de F. Hollande, et il est donc normal qu’il devienne difficile de mobiliser l’électorat de gauche local. Elle tend en outre à s’émietter après la décision des élus communistes de se former en groupe et il se dit que les Verts songeraient sérieusement à faire de même.

Le bilan du PS niçois, un an après les Municipales, m’apparaît, pour le moins, très discutable.

- “L’archipel de Palestine Orientale” mangé par les colonies israéliennes. Le Monde Diplomatique. Comment, au vu de la carte, croire un instant à la volonté israélienne d’un état palestinien ?

- Semaine sociale chargée. Libération . Allons-nous continuer longtemps le “Chacun de son côté” et les grèvettes démobilisatrices de 24 h?

- “Les sombres prévisions de la Commission européenne pour la France”. Le Monde.

- L’état incertain des banques françaises. Blog de P. Jorion.

- Risques, crises et sociétés. Monde en question.

- Les risques de déflation salariale, par Paul Krugman. Contre.Info.