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me voici à nouveau devant la mer...

Publié le 05 mai 2009 par Pjjp44
me voici à nouveau devant la mer... me voici à nouveau devant la mer... me voici à nouveau devant la mer... me voici à nouveau devant la mer... me voici à nouveau devant la mer... me voici à nouveau devant la mer... me voici à nouveau devant la mer... "J'avais besoin de croire que le ciel et la mer allaient un jour se rencontrer. Ma saison était absente! Le soleil trompeur envahissait sans gêne les hivers sans neige, sans mer. C'est de nouveau l'éternel bruit des saisons qui donne la cadence. Ermite de ce présent de doute et d'hésitation. C'est de ces côtes-là qu'ils sont entrés. Je voudrais tant perdre toutes mes feuilles comme les arbres d'automne et revivre des mouvements imperceptibles et discrets de la vie. Murmure donc! Nous t'écouterons jour et nuit pour ressentir la nuit dans les tréfonds de nos oublis cloîtrés. Oui nous voulons oublier! Nous voulons réinventer les portes qui mènent vers l'écorce, l'infime écorce de la vie." -l'infime écorce de la vie-habiba djahnine- outre-mort- "Me voici à nouveau devant la mer à fracasser des portes entières contre le roc à mêler dans le même roulement d'amertume le sable et la perle dans les mêmes vagues brûlantes et métalliques le jasmin de mon enfance et le hibou de l'enfer. Me voici à nouveau devant la mer, courbée sous un butin annuel de rancunes de fatigues de coqs égorgés pour rien pour la prospérité d'un turban qui depuis longtemps n'est qu'un amas de poussière ricanant sous la dalle pendant qu'à l'ombre d'un figuier femmes et bougies flambent pour conjurer l'oeil la malchance et le corbeau de désespoir. Pour une amulette moi aussi j'ai troqué ma dent en or le henné de mes paumes et dégrafé mes paupières, j'ai moi aussi regardé la lune dans les yeux en buvant des bols du verbe liquide, silencieux et noir. J'ai suivi moi aussi du regard les bateaux et les cigognes qui partaient mais nous avons toutes attendu en vain et en larmes le père, le bien-aimé le fils et le frère. Mais la ville ouvre la gueule de ses prisons les avale avec son thé et s'évente. Mais la ville tire ses couteaux nous taille un corps sans membres un visage sans voix mais la ville porte son coeur comme nous portons nos murs, mais la ville... J'ai mal jusqu'à mon ombre projetée sur l'autre trottoir où mes derniers vers s'éparpillent en petits morceaux de sels opaques comme des larmes de glace. Ma tête me retombe sur la poitrine comme un obus vu de près, mon coeur est un lac." -me voici à nouveau devant la mer...rachida madani-femme je suis-

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