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Mais que fait mon cerveau?

Publié le 05 mai 2009 par Veroniquer

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Il y a quelques jours, j'ai reçu via un ami un article présenté et intitulé ainsi: What the Internet is doing to our brains / Is Google Making Us Stupid? (traduction française chez Framablog, que l'on doit à Nicholas Carr (publié en juillet/août 2008 in The Atlantic). Cet ami me demandant mon avis, et m'invitant par là même à la réflexion. Depuis, l'article de Télérama est sorti (merci à Jean-Luc Raymond sur Twitter pour la ressource).

De quoi s'agit-il? Finalement, d'une réflexion contemporaine sur la pensée et ses modes de développement. En ce sens, c'est passionnant, et indispensable. L'auteur argumente et/ou évoque les rapports à la technologie, les modes de diffusion de la "culture", la plasticité du cerveau*, en s'interrogeant sur ce que l'usage - prolongé - d'Internet semble avoir modifié dans ses pratiques de lecture, son raisonnement, ses capacités d'attention et de concentration.

D'où un débat qui "se prolonge" - rappelons que l'article anglophone date de l'été dernier! - et se développe entre partisans des modes d'apprentissage "classique", adeptes de la sérendipité, technophobes et technophiles, etc...

D'où un mouvement d'humeur de ma part pour un premier constat: le sujet est vaste (!) et le débat semble mélanger nombre d'approches avec, sur le devant de la scène, le retour du prêt-à-penser dans la typologie "Internet fait disparaître les livres", "Internet fait baisser les ventes de CD", etc.

Internet et le Web, grands prestidigitateurs nimbés de pouvoirs occultes...

Rembobinage et retour à la case départ. Dans l'essai de Nicholas Carr, il y a de multiples dimensions, et pour cause: s'interroger sur la pensée et la façon dont elle est façonnée fait appel ici notamment à:

- L'Histoire des techniques

- L'Histoire de la pensée

- Les neurosciences

- L'accès au savoir (et la formation nécessaire et préalable)

Vous imaginez bien que sur chacun de ces sujets il y a de quoi développer essais et réflexions, ce que je vais m'attacher à faire - à la mesure de mes moyens - dans de futurs billets car ce rapport cerveau/Internet/connaissance m'intéresse beaucoup depuis que j'y ai mis les pieds mon cerveau.

L'analogie cerveau/Web (et, surtout pas, la vieille et fausse analogie cerveau=ordinateur!) est tentante, riche de projections, multifacettes et miroir aux alouettes - peut-être - bref, elle vaut la peine d'être explorée (voir aussi mon billet "Bon pour les neurones").

Et, tout comme Nicholas Carr, je m'interroge quotidiennement sur ce que ces outils d'aujourd'hui peuvent bien induire dans le fonctionnement de ma pensée.

A l'heure où la question des accès ouverts à Internet est de plus en plus questionnée - voir remise en cause, en France, comme ailleurs - c'est le moment me semble-t-il d'en discuter plus avant. Série de billets à suivre donc, prochainement.

Et, ci-dessous, une petite démonstration d'un nouvel outil (service) pearltrees, sur lequel j'ai effectué une première recherche sur le sujet de ce billet. C'est encore non abouti, j'apprends à l'utiliser. Il vous permet d'organiser, de visualiser, retenir et partager vos recherches Web (merci à Fadhila Brahimi pour la découverte) sous forme d'arborescences, puis de cartes. C'est très intéressant.

veroniquer
  • au passage, sur la plasticité neuronale: que Nicholas Carr qualifie de "presque infinie", il faudrait nuancer: nos cerveaux ont de formidables capacités d'adaptation, ce qui rend d'ailleurs les rééducations possibles dans certains cas de lésions, mais elles ont leurs limites.

Crédit Illustration (bis repetita) Simpson Wallpapers.


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