T’as pas voulu de ma loi en heure et en temps ? je la remets sur le tapis et t’as intérêt à voter “oui”, sinon “t’ar ta gueule à la récré”, comme chantait Souchon quand j’étais drôlesse, c’est dire si y a longtemps. N’empêche qu’en ce temps-là, quand l’Assemblée disait niet, on ne la reconvoquait pas pour qu’elle cède, une loi rejetée était une loi rejetée, point barre.
Mais Hadopi c’est pas pareil. Faut que ça passe et que ça casse. Et c’est ainsi que de braves gens, qui se seront fait pirater leur box à l’insu de leur plein gré, se verront priver du net parce-que la loi en a décidé ainsi. C’est ainsi aussi que les artistes qui s’en tapent du piratage ne connaîtront jamais le succès, parce-qu’ils auront échappé aux toutes puissantes majors. A ce sujet, lisez ce qu’en pense Annie-Claude là et là : ça tombe bien, elle pense comme moi, mais elle le dit mieux et donne des exemples.
Et puis oui j’avoue : j’ai piraté. CD empruntés à la bibli ou enregistrements à la radio sur des K7 audio 90 mn (merci Pollen et Jean-Louis Foulquier). Quand ça m’a plu, j’ai acheté, beaucoup, sinon j’ai jeté dès l’écoute terminée. Et c’est comme ça que j’ai découvert Philip Glass (merci à la médiathèque du Mans), René Aubry, Jean-Philippe Goude, etc. L’art est vivant. Ceux qui veulent le réglementer préfèrent la soupe à l’oseille (pardon : au pognon) à ce qui fait du bien aux oreilles. Le vote est reporté au 12 mai : espérons que d’ici-là les pro-hadopi tueurs de plaisirs chopent une grippe mexicaine ou cochonne ou les deux mais pas trop grave, juste pour être absent à l’heure H.
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