Mon vieil ami Sam m’a envoyé le lien vers ce vidéo tiré de la conférence TED, wow. On y voit des créatures autonomes dotées d’une intelligence mécanique. Aucune électronique, aucune informatique. Pourtant, la bête est capable de se déplacer seule, voire de changer de direction selon du feedback de son environnement, emmagasiner et utiliser de l’énergie. Leur créateur, le sculpteur cinématique Theo Jansen, explique comment les proportions des membrures sont cruciales pour arriver au comportement désiré. Il présente aussi le cerveau, composés d’éléments de mémoires mécaniques.
Ce vidéo m’intéresse d’abord parce que les machines sont vraiment hallucinantes à voir bouger. Il me touche aussi parce qu’il met de l’avant une approche qui m’a été inculquée lors de mes études en robotique, soit d’étudier soigneusement le design mécanique d’un robot pour améliorer ses performances et en simplifier le contrôle. Ça s’applique à d’autres domaines. De nos jours, la force de calcul et la mémoire sont énormes, alors que les prix ne cessent de baisser. On saute souvent à la conclusion facile d’acheter des composantes sans se poser des questions sur la base du système. Mais le prix n’est pas tout, moins d’électronique et de code signifie souvent une plus grande facilité d’intégration, une plus rande robustesse, etc. Par ailleurs, les gens ont la perception que la mécanique est old school, qu’il n’y a plus rien à faire là, qu’on est aujourd’hui dans l’ère de l’électronique. Oui on est dans l’ère de l’électronique, mais si celle-ci contrôle de la mécanique, on ne peut pas faire abstraction de cette-dernière pour avoir un système performant.
En fait, ce principe d’intelligence mécanique nous tient tellement à coeur qu’on en a fait notre signature chez Robotiq.