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Démocratie représentative

Publié le 06 mai 2009 par Jfa

Nous échangions entre amis dimanche soir, après-café, quand les propos se sont fait plus sérieux au sujet des élection européennes prochaines. Nous avons abordé le fait qu’élire des gens à un Parlement européen sans pouvoirs ne permettait, en fait que d’offrir des sinécures à des gens principalement désireux de se caser provisoirement après une défaite aux Législatives ou aux Sénatoriales, ou de survivre jusqu’aux prochaines échéances. Les exemples de Vincent Peillon et de Rachida Dati étant en ce sens emblématiques.

Nous sommes tombés d’accord sur les proclamations de victoire attendues des principales listes, quelque soit leur score, et surtout nonobstant un taux d’abstention qui dépassera très vraisemblablement, et largement, les 50%.

Au delà d’un taux de participation élevé lors de la dernière présidentielle principalement dû aux personnalités contreversées des principaux candidats et donc aux votes “contre”, la tendance générale sur ces vingt dernières années est le maintien, voire la hausse d’un taux d’abstention élevé aux élections nationales. Cela tient vraisemblablement à la médiocrité globale d’un personnel politique prodigue en promesses et en apparitions médiatiques, mais aussi au consensus mou sur le libéralisme (ou le socio-libéralisme), sans oublier des candidats dont le discours est, à la fois, peu compréhensible pour une grande partie des électeurs et fort éloigné de leurs préoccupations.

Discutant récemment avec un élu socialiste, celui-ci me faisait part de sa satisfaction du nombre de ses  passages dans Nice-Matin et FR3 et du fait que, passant dans les rues de son canton, les commerçants le saluaient chaleureusement. En bref, tout ce qu’un notable de la fin du XIX ème siècle aurait fort apprécié et l’inverse total d’un renforcement de la citoyenneté.

Nous en sommes arrivés à la conclusion que nos pays atteignaient actuellement les limites de la démocratie représentative. L’évocation de la qualité des magistrats suprêmes des deux berceaux de la civilisation européenne que sont la France et l’Italie nous a conforté dans cette analyse. Reste que, ceci-dit, constat d’impuissance, nous n’avons pas réussi à imaginer, nous, petits français moyens, comment remédier à cela..!

- J’avais rédigé cette chronique il y a quelques jours et hier, un “chat” du Monde.fr avec Pierre Rosanvallon était consacré à la problématique démocratique. “Mais la démocratie, ce n’est pas seulement donner à chacun le pouvoir de décision, c’est aussi construire des débats, organiser des confrontations, faire progresser la manière dont on pose les questions, essayer de dépasser les approches limitées. De ce point de vue-là, ce n’est pas d’une démocratie presse-bouton ou d’une démocratie électronique que l’on a besoin pour progresser, mais d’une démocratie plus délibérative qui associe les citoyens à la conscience des problèmes collectifs.

- Les banques et le pillage des coffres publics. Contre.Info.

- “86% des Français pour l’euthanasie sous conditions”. Reuters/Le Monde.

- “… les conséquences de la crise économique sur la situation des 18-24 ans se feront sentir jusqu’en 2025 et au-delà”. Le Monde.

- “Selon une étude de l’Insee, 13,2% de la population française vivait en dessous du seuil de pauvreté en 2006, c’est-à-dire avec un revenu disponible inférieur à 880 euros par mois. En 2004 ce taux était de 11,7%”. NouvelObs.


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