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2 ans à l'Elysée : malgré la tourmente, Nicolas Sarkozy maintient le cap !

Publié le 06 mai 2009 par Frédéric-Michel Chevalier
Sarko_nimes Il y a deux ans, les Français élisaient Nicolas Sarkozy avec 53,06% des voix. Une belle victoire, emportée à l'issue d'une campagne difficile mais exemplaire par la qualité du débat et la forte mobilisation des électeurs. Deux ans après, pris dans la tourmente de la crise économique et financière, le président doit faire face aux angoisses légitimes des Français et à leur déception face à la situation de leur pouvoir d'achat. L'état de gâce est passé, sa popularité est basse dans les sondages. L'opposition -ultra gauche, socialistes, et gauche masquée derrière la couleur orange du MoDem-, plus divisée que jamais, concentre ses attaques contre lui, sa personnalité, son style et dénonce sa gestion de la crise. Le président a-t-il échoué à mi-parcours ?
Au-delà de brouhaha médiatique, rien n'est moins évident !
Le rédacteur en chef du quotidien espagnol El Pais, qui l'a rencontré récemment, révèle "avoir vu le président français plus solide, plus tranquille, plus sûr de lui, plus décidé que jamais à appliquer ses réformes". C'est là l'essentiel. On reconnait les hommes d'Etat à leur capacité à affronter l'adversité et à surmonter les difficultés en maintenant le cap. Nicolas Sarkozy a été élu sur un programme de réformes. Si la situation actuelle exige de lui d'agir avec pragmatisme, il ne se renie pas et n'entend pas les abandonner. Il maintient le cap. Récemment, il confiait d'ailleurs à un de ses ministres "mes ambitions personnelles sont assouvies, il ne me reste plus que des ambitions collectives". Servir l'intérêt général au lieu de servir ses propres ambitions politiques, voilà qui tranche avec les  petits calculs d'une Ségolène Royal et d'un François Bayrou, obsédés par l'idée d'entrer un jour à l'Elysée et bien loin des préoccupations quotidiennes des Français ou de leur avenir.
Par sa persévérence, Nicolas Sarkozy tranche aussi avec ses prédécesseurs. Avant lui, François Mitterrand a abandonné le socialisme triomphant de 1981, à peine deux ans après son arrivée à l'Elysée. C'est sous son mandat que se sont accrues le plus les inégalités entre les plus riches et les plus pauvres. Les années 80 resteront dans les mémoires comme les "années fric" et c'est à cette période que se sont mis en place les mécanismes d'une mondialisation dérégulée dont nous vivons aujourd'hui les tristes résultats. Quant à Jacques Chirac, ultra libéral en 1986, il a tourné le dos à sa volonté de réduire la fracture sociale quelques semaines seulement après son élection de 1995. Son second mandat n'aura finalement été qu'un mandat pour rien, tant il a été marqué par l'immobilisme et les demi-mesures.
Conduire des réformes n'est pas choses facile, surtout dans un pays qui se grippe au moindre signe de changement. Le récent sondage plaçant Jacques Chirac en tête des personnalités préférées des Français traduit cette nostalgie de l'immobilisme. Mais que vaut pareil sondage, lorsqu'on pense que nombre de ceux qui saluent la "sagesse" de Jacques Chirac voulaient encore, il y a un an, l'envoyer en prison ?
La plupart des réformes contenues dans le programme sur lequel Nicolas Sarkozy a été élu (retraites, enseignement supérieur, modernisation du marché du travail, fiscalité...) n'ont que trop attendu. Si nous ne savons pas les mettre en oeuvre, nous courrons à la catastrophe et le pire sera sûrement devant nous. Un président de la République qui tient ses promesses et maintient le cap coûte que coûte est un homme d'Etat.
Remettre en cause le bouclier fiscal serait une erreur. C'est une position démaogique qui n'aura aucun effet sur la crise. Il est d'ailleurs dommage qu'un homme tel que Dominique de Villepin, ou qu'une poignée de députés UMP, y prêtent leur voix. Au nom de quelle justice sociale peut-on justifier de prendre à quelqu'un par l'impôt plus de 50% de ses revenus ? Les personnes concernées par le bouclier fiscal contribuent certainement davantage, et mieux, à l'emploi par leur consommation ou leurs investissements que par une contribution au fonctionnement d'un état dépensier qui coûte d'abord avant de redistribuer. A l'inverse, par la suppression des deux tiers de l'impôt sur le revenu 2008 des plus modestes et par les aides annoncées le 5 février, Nicolas Sarkozy a montré que la solidarité nationale avait un sens. Une part non négligeable de ces mesures sont financées par les intérêts de prêts accordées au banques pour sauver le système bancaire français et protéger ainsi les dépôts de nos compatriotes.
Sur la scène internationale, le volontarisme de Nicolas Sarkozy a porté ses fruits pendant la présidence française de l'Union européenne et dans les instances internationales. L'Union de la Méditerrannée est un projet d'avenir, nécessaire pour préserver la paix et la prospérité de l'Europe, tout en s'engageant dans la voie du co-développement. Le monde est en transformation. De nouveaux géants émergent. Nous ne pouvons nous replier sur nous mêmes, ni nous accrocher à l'ordre ancien. Pour garantir notre avenir, la France doit trouver trouver sa nouvelle place en Europe et dans le Monde.
Enfin, sur la scène politique intérieure, Nicolas Sarkozy a mis fin à la république des copains dont ont largement abusés ses deux prédécesseurs. Il choisit les hommes et les femmes pour leur compétence et se positionne en véritable manager de l'équipe de France. La nomination d'un de ses conseillers à la tête du regroupement du regroupement Caisse d'Epargne-Banques Populaires n'a rien du scandale que certains ont dénoncé, eu égard au parcours et aux compétences de François Pérol. Nul n'a autant pratiqué l'ouverture et nommé autant de personnalités du camp adverse, sur des critères de compétence, que Nicolas Sarkozy. Si on a pu, en son temps, reprocher à Jacques Chirac de mettre en place un "Etat RPR", il serait bien difficile de reprocher au président de la République de promouvoir un "Etat UMP".
Les cotes de popularité ne font pas les élections. Raymond Barre, Edouard Balladur, Jacques Delors en savent quelque chose. La semaine dernière, un sondage du journal Sud Ouest plaçait Nicolas Sarkozy en tête du premier tour d'une élection présidentielle, si elle avait lieu maintenant, avec 28% des voix (seulement 3 points de moins qu'en 2007) devant Ségolène Royal (20% seulement) et François Bayrou (19%). Les Français voient clair dans le jeu de Ségolène Royal et de François Bayrou. Ils ne s'y trompent pas.
En politique, il est indispensable d'avoir une vision. Je reste convaincu, qu'au final, Nicolas Sarkozy réussira son mandat. La crise actuelle est un moment douloureux à passer. La reprise viendra et pour en profiter, nous devons laisser nos querelles et nos archaïsmes de côté pour consacrer nos efforts à mettre en place les conditions de cette sortie de crise. Plus que jamais, nous devons soutenir l'action de Nicolas Sarkozy, car c'est la seule voie possible pour assurer l'avenir de notre pays et laisser à nos enfants un pays viable.


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LES COMMENTAIRES (1)

Par lavionamoteur
posté le 26 août à 18:50
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J'adhère complètement à cette analyse, j'y ajouterai seulement qu'il doit réussir seulement il doit continuer à faire son programme sans trop s'occuper des bla-bla des bien pensants de la gauche qu'elle soit caviar ou andouillette. Quand aux ecclésiastiques qu'il fasse le ménage devant leur portes avant de vouloir passer l'aspirateur dans le gouvernement. S'il vous plaît lisser travailler le Président et le gouvernement. Merci à vous d'avoir lu jusqu'au bout. jlr