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prendre congé

Publié le 08 mai 2009 par Modotcom
prendre congébien sûr, j'aimerais pouvoir renoncer à 20% de mon salaire et travailler 4 jours semaine. Je m'imagine cette journée extra qui serait tout à moi (mon chum au travail, pas de chat, pas d'enfants...), café dans ma cuisine ou sur une terrasse, journal lu jusqu'aux avis de décès et aux annonces personnelles, soleil contemplé dans la vitre pendant au moins 5 minutes, marche errante en running shoes. L'idéal de la journée extra qu'on s'accorde.
Aujourd'hui, vendredi, j'ai pris congé. Pas pour les mêmes raisons, pas pour la maladie non plus, mais pour mieux repartir. Voyez-vous, et je ne vous apprends rien, mon travail comporte d'énormes défis (tiens, je sais que je ne suis pas seule dans cette situation). Des fois, il comporte de grosses déceptions. Des fois, j'ai envie de me dissocier tellement je suis déçue. Et puis je me dis : non, tu dois gérer, tu as une bonne carrière, une opportunité en or, tu dois gérer ces problèmes, trouver des solutions, c'est ta job. Ben oui, bien sûr. Et je m'y acharne 5 jours sur 7, des fois 7 et la plupart du temps, j'aime ça, c'est fait pour moi. Mais des fois, c'est juste trop. Alors, plutôt que de tout crisser là, comme je le fais si facilement (j'ai une grande gueule et je suis plutôt impulsive), je prends congé. Je dis à mon patron : je prends congé. Il s'inquiète un peu, puis dit : oui, pour décompresser, je te comprends, je le ferais aussi si je pouvais...
Ce matin, après avoir réglé des urgences par courriel, je troque mon suit de banquière et mon bureau dans ma tour d'ivoire pour la skill saw, la drill sans fil et le rouleau à peinture. Je me défonce en électricité et en rénos, en bruit dans le quartier silencieux qui travaille au centre-ville. Je boirai autant de café que je le désire, entendrai le facteur lorsqu'il passera, peut-être 2 ou 3 ti-culs dans la ruelle, les trucks de service en arrière de la Plaza, verrai une autre vie. Puis, ce sera le week-end. Et lundi sera lundi, et je serai de nouveau une professionnelle dans mon domaine, pas celui de blogueuse érotique ou d'états d'âme, pas celui de blonde amoureuse, pas celui de cuisinière émérite, pas celui d'apprenti-rénovatrice, mais celui de grande dame de la finance, sur le visage duquel on ne voit que la perfection de la profession.
Sometimes you wish you did not have to earn a living, but fuck, it's all wrong, you wouldn't live without it, you love to work, you just love all of it - money, recognition, making a difference, the dentist, and all the fringe, being a star, even. So hard to balance your life. Happiness is a state of mind, no matter what you do.

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