Je suis certaine que peu de Français savent que le radon est la première source d'exposition aux rayonnements de la population française (37%). Moi-même, je n’étais pas au courant. Ainsi, chaque jour, des millions de Français sont exposés au radon qui est un gaz naturel radioactif, inodore et incolore, issu de la désintégration de l'uranium.
« Uranium, radioactif », cela n’augure rien de bon tout çà. Effectivement, le radon est classé par l’OMS parmi les substances cancérogènes, depuis 1988. Il provoquerait essentiellement des cancers des poumons.
Tous les Français ne sont pas logés à la même enseigne. En effet, le radon n’est pas présent dans tous les sous-sols de la France. Il se concentre essentiellement dans les sols granitiques et volcaniques. Sont donc le plus touchées la Bretagne, le Massif Central, la Corse, les Vosges. Il y en a aussi un peu dans les Pyrénées et les Alpes. Toutefois, tous les sols de ces régions ne regorgent pas de radon. La concentration varie d’un endroit à l’autre, d’une saison à l’autre et suivant que l’on se trouve dans la journée ou dans la nuit.
La dangerosité du radon apparaît du fait qu’il s’accumule principalement dans les bâtiments (usines, écoles, maisons individuelles, etc.), passant à travers des fissures, des trous, des passages de canalisations mettant en contact direct le bâtiment et le sol. Par conséquent, c’est en respirant l’air dans les bâtiments touchés que l’on peut être contaminé par le radon. Des études semblent également avoir montré que le cocktail radon et tabac est encore plus dangereux.
Constatant que le nombre de personnes touchées par cette forme de radioactivité était important, les pouvoirs publics se sont enfin intéressés au problème. Ils ont entrepris d’effectuer des mesures et ont fait le constat suivant : selon, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), 370.000 logements sont concernés par une exposition supérieure à 400 Becquerels/mètre-cube (Bq/m3), dont 75.000 se situent au-dessus de 1.000 Bq/m3. La moyenne des départements français se situe à 68 Bq/m3. Les pouvoirs publics ont retenu le seuil de 1000 bq/m3 comme seuil de dangerosité justifiant la prise rapide de mesures correctrices. Ces constatations ont amené l’Etat à en faire un problème de santé publique.
Mais, le recensement des zones à risque ne suffit pas. Il faut agir. Heureusement, il existe des moyens de réduire les expositions au radon. Il suffit d’isoler parfaitement les bâtiments (sol, entresol, murs) afin d’éviter les contacts directs avec le sol et de bien les ventiler (cela diminuerait de 80 % la concentration de radon). L’aération des maisons pourrait suffire pour limiter les risques d’exposition. Toutefois, une aération mécanique performante et l’amélioration de l’étanchéité de votre maison sont préférables, si vous vous situez dans une région fortement touchée par le radon : on n’est jamais trop prudent !
Pour une fois que des solutions assez simples existent pour limiter les risques d’une pollution aussi insidieuse, il ne faut pas s’en priver ! C’est si rare de pouvoir agir directement sur une pollution et de ne pas la subir impuissant…
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