Cette année, la totalité de l’impôt sur le revenu ne servira qu’à payer les frais du remboursement de la dette publique ! Comme celle-ci explose, c’est une véritable bombe à retardement que nous préparons pour les générations futures. Dès que les taux d’intérêt remonteront – et ils ne peuvent pas baisser encore beaucoup quand ils sont à 1% pour les banques au guichet de la BCE… – la charge de ces remboursements deviendra insupportable.
Portant, à juste titre, le président de la République a réaffirmé qu’il n’était pas question d’augmenter les impôts. Il n’y a donc qu’une seule solution : réduire la dépense publique globale.
À l’occasion d’un colloque qui s’est tenu le lundi 4 mai, organisé par l’association pour la fondation internationale des finances publiques le premier président de la Cour des comptes, M. Philippe Seguin a rappelé que la dette publique française s’élevait à 68% du PIB. 52 000€ par Français actif. C’était 40% à la veille de la récession de 1993. Celle-ci avait fait bondir celle-là à 60%. On peut donc craindre qu’on ne soit à 100% du PIB en 2011…
Il faut donc réagir. Comment ? En diminuant les dépenses publiques. Comme c’est très difficile, il faut fixer des règles simples et incontournables. Celle avancée par Mme Carine Bouthevillain, de la Banque de France, est la plus raisonnable : bloquer les dépenses en volume pendant 15 ans. Non pas pour rembourser toute la dette, mais pour la stabiliser, puis la ramener à 80% puis 70% du PIB, ou moins encore, si la croissance revient.
Gilles Carrez, rapporteur général du budget à l’Assemblée Nationale, prévient : il faudra s’attaquer au budget social.
Car, comme le dit si bien Mme Lagarde : « les dettes doivent toujours être remboursées »…