Sage-femmes : la colère des femmes de l’ombre…

Parlant de maternité, dans un précédent billet, on nous a vite fait remarquer que le mouvement d’humeur des sage-femmes avait été “oublié” sur Blog76, ce qui tendrait à croire qu’on ne s’y interesse pas .

Nous ne prétendons pas tout savoir et faisons de notre mieux pour être multiples, réguliers, ouverts et, nous prévoyons, dans la refonte de ce blog - pour très bientôt - une rubrique pour que chacun s’exprime. On évitera les oublis. Et la démocratie s’en rejouira…

En attendant, notons qu’une grève de sage-femmes est aussi rare qu’un mouvement social de gendarmes et que la Droite - depuis qu’elle dirige ce pays, c’est-à-dire trop longtemps - aura réussi les deux. Nos Sage-Femmes, elles, étaient en grève récemment.

Leur objectif, leur revendication ? Faire entendre leur voix pour réclamer une meilleure reconnaissance de leur formation, qu’elle soit intégrée au cursus universitaire en France.

Ainsi, plus de 3.000 manifestants ont répondu à l’appel de l’organisation nationale syndicats sages-femmes (ONSSF),et exigaient que le gouvernement mette en place la reconnaissance de leur cursus académique.

Après cinq années d’études, suite au Bac, ce parcours n’est en effet pas reconnu en France.

Or, professionnelles de l’humain, les sage-femmes sont un rouage essentiel, indispensable à l’accompagnement et la bonne prise en charge de la naissance en douceur.

Voulant être reconnues à la hauteur de leurs compétences et de leurs responsabilités, elles revendiquent l’intégration universitaire à part entière et la reconnaissance de leur identité professionnelle médicale même si leur profession est autonome, selon la loi et le Code de la Santé Publique (qui leur donne une compétence médicale).

La loi Bachelot, on le sait, permettrait - si par malheur elle venait à passer tel que présentée - à livrer l’hôpital à la vision économique et gestionnaire.

Cette loi, propose encore d’étendre les compétences des sages-femmes : comprendre “étendre leurs tâches déjà rudes…”  mais sans aucune revalorisation de la profession, ni salariales ni en termes d’actes encore moins de reconnaissance des cinq années d’étude universitaires qu’elles demandent à intégrer dans le niveau Master 2.

D’ordinaire sages et précautionneuses, ces femmes “pivot de la périnatalité” réclament simplement d’être reconnues.

Comme d’habitude, la Droite n’a qu’une méthode… passez par la rue puis passez votre chemin…