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Cosmétique bio, comment s'y retrouver ?

Publié le 13 mai 2009 par Orsérie - Le Journal Du Beau & Du Bien-Etre

En lisant le livre vert de la cosmétique bio de Françoise Morillon qui répond à une petite interview pour evydemmentbio ! Françoise Morillon m’a gentiment adressé le livre vert de la cosmétique bio il y a déjà plusieurs semaines mais je n’avais pas eu le temps de le parcourir ça y est c’est fait! et je vous invite également à le découvrir.
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A travers 9 chapitres très complets et joliment imagés, Françoise Morillon répond à toutes vos questions ! Vous y trouverez les sujets basiques : labels, définition d’un cosmétique, produit bio/naturel/pseudo nautrel, décryptage des étiquettes, comparaison de la composition produit bio et non bio.. mais également d’autres sujets y sont abordés : le secret d’une belle peau, les 3 H (huiles essentielles, huiles végétales et hyrolats), fabriquer ses propres cosmétiques, ..
Françoise Morillon nous invite également à ne pas oublier le côté multi-sensoriels des cosmétiques bio, et j’ai trouvé cela intéressant car je suis également persuadée que notre sens olfactif interagit sur nos émotions et notre bien-être. On a souvent reprocher aux cosmétiques bio de dégager un parfum parfois trop fort ou pas très subtil.
Mais elle nous invite à "retrouver le bon sens des sens.. car il existe une réelle interaction entre l’odorat et les émotions" dit-elle. "j’ai voulu aussi donner un éclairage particulier et propre à ce secteur en illustrant la grande créativité sensorielle dégagée par ce type de produits et que les fabricants n’osaient pas (encore) afficher, de peur de « choquer » le public ( odeur particulières des huiles essentielles, textures riches...).
Les choses ont bien changées, les formulations cosmétiques bio aussi. Le meilleur exemple de marque de cosmétiques bio pour illustrer ce propos et qui est citée dans ce livre est Douces Angevines dont le secret de beauté n°4 est d’ailleurs "le vrai rôle des senteurs". Vous pouvez la trouver chez evydemmentbio.com (frais de port offert jusqu’au 17/5/09 pour toute commande - code UHTBIO)

A la fin du livre vous pourrez tester vos connaissances et en apprendre encore davantage grâce à "le saviez-vous" et "questions/réponses". Quelques exemples :

Le saviez-vous ? "l’huile de figuier de Barbarie est un excellent actif cosmétique. Extraite du fruit peu engageant à l’état brut (ça pique), riche en oligoéléments (zinc, cuivre, sélénium, magnésium, calcium) et en anti-radicaux libres (flavonoïdes), cette huile est comparable à l’aloès, qui participe activement au renouvellement cellulaire et à la tonicité de la peau."
Chez evydemmentbion, vous pouvez retrouver cet actif dans la crème hydratante NAFHA ainsi que son contour des yeux (la crème gommante est offerte pour l’achat de ce dernier !)

Le saviez-vous ? "il faut en moyenne 200 kilos de plantes pour obtenir un litre d’huile essentielle. Et beaucoup plus pour certaines variétés. A titre d’exemple, pour obtenir une litre d’huile essentielle, il faut : 100 kg de lavande, 7 tonnes de mélisse, 4 tonnes de rose, 1 tonne de verveine, 3.3 tonnes de violette"

Ce qui explique les différences de prix..
Quelques exemples de Questions/réponses : en quoi un produit cosmétique naturel ou bio a t-il plus d’affinités avec notre peau, en quoi les extraits végétaux utilisés dans les cosmétiques conventionnels ou bio sont-ils différents, pourquoi les ingrédients végétaux utilisés dans les cosmétiques bio sont-ils qualitativement supérieurs, les cosmétiques penètrent-ils la peau, qui se porte garant de l’innocuité des cosmétiques, pourquoi les cosmétiques bio ne moussent-ils pas ou peu ? et bien d"autres.... Je vous invite à découvrir les réponses à la lecture du livre ! Vous pouvez également consulter la rubrique "La cosmétique" de la boutique evydemmentbio
Enfin, j’ai demandé à Françoise Morillon de répondre à quelques questions car je trouvais que le livre manquait d’informations concernant l’auteure. Découvrez Françoise Morillon à travers une petite interview qui nous explique son parcours, ce qui l’a amené à écrire ce livre et ce qu’elle a voulu amener en plus par rapport aux autres livres existants, son rituel beauté et ses gestes écolos au quotidien

Quel est votre parcours professionnel ?

Journaliste de formation ( Ecole Supérieure de Journalisme ) et de métier je me suis d’abord investie dans le secteur des arts graphiques, architecture, revues d’évènementiel...

Il y a quelques années ( environ 5 ans) j’ai décidé de conjuguer mes passions avec mon métier c’est à dire d’exercer une veille documentaire et de faire des papiers uniquement sur des sujets qui m’ intéressent.

Qu’est qui vous anime ?

Mes centres d’intérêt et passions professionnelles et personnelles : la sociologie et l’ethnologie, l’étude des phénomènes et mouvements de société, la détection de tendances ...

Plus ciblé : la phytothérapie, les médecines douces et produits naturels, techniques et thérapies de bien- être... ce qui m’a amené tout naturellement à m’intéresser aux cosmétiques bio dont j’ai constaté l’émergence sur les salons depuis 3/4 ans.

Comment je fonctionne et ce qui m’exalte : explorer, découvrir, apprendre et partager les infos. Je suis toujours en état de

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

J’avoue, je nourris une véritable « adoration » pour les cosmétiques depuis toujours. Je les perçois comme « l’alimentation » de notre peau mais aussi comme un vecteur privilégié véhiculant l’image de beauté et tout le cortège de promesses qui va avec...

Pour moi c’est aussi un moment de détente, de soin et une aventure sensorielle unique. Ouvrir un nouveau pot de crème a toujours été pour moi un grand plaisir et une aventure !

Depuis l’adolescence et comme bcp de femmes je cherchais « l’âme sœur » au rayon cosmétique sans trouver « le » produit qui me conviendrait.

Mes préférences me portaient alors vers les marques Clarins, Sysley...

D’autre part en voyageant dans le monde j’ai vu des femmes à la peau superbe avec des mini arsenals de beauté ( produits naturels) alors que nous dépensons des fortunes dans des pots de cosmétiques aux promesses incertaines.

A chaque fois je leur demandais quel est votre « secret de beauté » ?

Je voyais également émerger sur les salons ce phénomène nouveau depuis la mise en place de la certification « cosmétique bio « :  multiplication des marques et produits à un rythme encore timide en 2005, puis soutenu en 2006 et effréné ensuite.

Cela a attiré ma curiosité.

En revanche l’info dans ce domaine ne suivait pas du tout.

Et pour cause : la rédaction des grands médias, inféodée aux budgets publicitaires des grands labos de cosmétique conventionnelle, est en quelque sorte «  muselée ». Et l’est encore majoritairement.

Mais les choses changent rapidement et les rédactrices beauté sont séduites par les cosmétiques bio ( beaucoup de pages shopping bio).

Malgré cette sensibilisation croissante la cosmétique bio est encore perçue comme une mouvance parallèle et réservée à un public d’initiés. Elle demande un « accompagnement » des consommateurs pour mieux en appréhender l’origine, la vocation, le fonctionnement mais aussi toute la richesse : changement radical de paradigme par rapport à la cosméto conventionnelle, composition, fabrication et rapport au consommateur.

Passer de la pétrochimie pure ( ingrédients et composition des produits mais aussi surestimation des résultats et capitalisation sur l’effet miraculeux, hypermarketing, survalorisation par le packaging, vedettarisation, manie de la mise en avant de molécules nouvelles aux noms imprononçables ...)au naturel demande une petite phase de transition et une certaine remise en question des habitudes de consommation qui oblige à revoir notre approche du monde la beauté.

Car comme dans tous les produits naturels c’est au consommateur de se prendre en charge et non l’inverse.

Face à cette lame de fond ( car ce n’est pas un phénomène de mode)je me disais que ce serait formidable de faire connaître cette nouvelle offre biologique en France, la démarche des fabricants et toute la philosophie qui a animé les pionniers.

C’était une mise au point de l’info sur un secteur en plein développement et la volonté d’apporter des réelles réponses aux nombreuses questions que se pose le public.

J’ai découvert la démarche des fabricants qui ont été très coopératifs, transparents, sincères dans leur discours et porteurs d’une réelle éthique.

C’est une belle démarche qui mérite d’être connue en profondeur.

Après, les consommateurs font ce qu’ils veulent, il n’est pas question de les convertir ou non mais de les informer au plus juste pour qu’ils choisissent en connaissance de cause. Un point très important pour moi également : ne pas jouer sur la crainte sécuritaire et les scandales sanitaires pour valoriser les cosmétiques bio mais faire découvrir toute la richesse de ce secteur et valoriser ses atouts ;

Ne pas la définir comme une cosmétique « sans ceci ou sans cela » ( parabens, PEG... silicone...) mais surtout « avec ceci ou cela » (plantes riches et vitalisées pleinement actives, produits de caractère remplis de couleurs, de senteurs naturelles, d’ouverture sur le monde ,...)
Comment avez-vous travaillé à la rédaction de ce livre et en quoi se différencie t-il des livres existants ?

J’ai interviewé énormément de monde, une centaine de personnes ( fabricants, formulateurs, distributeurs, instances professionnelles...) pour mieux cerner toute cette problématique, beaucoup plus complexe qu’il n’y parait. Car la cosmétique bio n’est pas qu’un simple cosmétique, cela va bien au-delà. C’est une démarche globale, holistique. Et un vecteur d’entrée privilégié pour mieux connaître tout le style de vie bio : alimentation, habitat... qui correspond aux nouvelles attentes des consommateurs.

D’autre part il existait déjà des livres sur les cosmétiques naturels et bio, très bien écrits « La vérité sur les cosmétiques « de Rita Stiens ou celui de Laurence Witner, très orientés sur le décryptage des étiquettes.

Ou des livres pour une première approche comme Le Guide des cosmétiques bio.

A la rédaction du « Livre vert de la cosmétique bio » j’ai voulu aussi donner un éclairage particulier et propre à ce secteur ( cela a d’ailleurs été une découverte pour moi) en illustrant la grande créativité sensorielle dégagée par ce type de produits et que les fabricants n’osaient pas (encore) afficher, de peur de « choquer » le public ( odeur particulières des huiles essentielles, textures riches...).

J’ai voulu montrer que le naturel est ( aussi ) porteur de découvertes et de surprises, apporte un sentiment réconfortant de réalité et d’ancrage en même temps qu’il sollicite l’imaginaire.

Les cosmétiques bio sont une véritable invitation au voyage, à la magie des simples, à de savoureuses gourmandises où la notion de beauté se fond avec celle du bien- être : le toucher et l’odorat captent un nouveau langage des sens pour des consommateurs en quête de plaisir, de rêve, d’inédit ou d’ailleurs.

Pour notre peau il s’agit d’ une initiation à la douceur, à la régénération, à l’éclat avec une approche holistique de la beauté dont se régalent tous les sens et qui donne envie ... d’ y revenir.

Personnalité et vitalité olfactive des produits naturels qui se lovent avec onctuosité au cœur des soins, œuvrent dans l’inconscience de nos goûts et inclinaisons pour des résonances émotionnelles en nous bien différentes des produits de synthèse

Textures riches des émulsions, moelleuses, généreuses, onctueuses et soyeuses, laits et baumes au cœur tendre et au toucher doux ...

Evocations et connotations gourmandes qui sollicitent nos papilles gustatives au sein de la parabole goût/ odeur...

Je voulais partager cette somme de connaissances avec le public encore mal informé et avide de mieux connaître cette approche de la beauté bio.

Encore aujourd’hui les questions sur les cosmétiques bio abondent :

Les allergies possibles notamment aux huiles essentielles ( et évidemment le reportage d’Envoyé Spécial n’a pas arrangé les choses !, l’efficacité ( c’est prouvé ou non ? ), les conservateurs, l’alcool, le % de bio, les labels...,

Face à l’offre pléthorique le consommateur est encore plus perplexe.

Je crois qu’il faut faire simple, de façon pédagogique et casser certaines idées reçues qui ont la peau dure ( et vos explications y contribuent largement Evy merci).

Quel est votre rituel de beauté ?

Mon rituel de beauté : je ne sais pas s’il faut le répéter.Je zappe de marques en marques ( bio) et suis assez versatile mais je fais un top 10 de mes produits préférés.

Au-delà de l’aspect fonctionnel des produits ( hydratation, anti- âge...) mes préférences me portent incontestablement vers les produits de caractère plutôt inédits et assez loin des crèmes blanches...

Dans les marques que vous représentez j’adore les produits des Douces Angevines pour leurs textures fluides et riches, leur efficacité absolue, des soins qui se suffisent en soi, Tadé pour le côté brut et la magie du soin à l’orientale, Green Energy Organics pour la fantaisie à l’italienne, les gourmandises végétales...

Dans un sens général et après avoir essayé 1750 produits ( ou presque !) j’aime les soins à composition minimaliste ( peu d’ingrédients ) mais de très haute qualité , les produits sensoriellement créatifs et qui osent afficher leur personnalité, les produits du monde qui nous font voyager et portent l’histoire des hommes ( Tade,.. ...) et les textures plutôt huileuses ou bien à connotation gourmande ( fruits rouges notamment).

En traitement de fond j’utilise très souvent et alternativement des huiles végétales riches : huile de rose musquée, avocat, d’argan... que je mélange avec une noix de gel d’aloès pour l’effet cicatrisant et tenseur auxquelles j’ajoute quelques gouttes d’absolue de jasmin ( odeur divine) et d’hélichryse italienne pour apaiser la sensibilité de la peau.

En tonique : eau florale de bleuet pour les yeux, de fleur d’oranger, de camomille ... ou autre

Gommages réguliers ( 2 fois/semaine) du visage avec de la poudre d’avoine mélangée avec des fleurs de lavande ( broyées finement).

Masques aux algues pour leur pouvoir regonflant.

Pour la douche et le bain j’aime aussi les produits bruts et naturels orientaux savon d’alep, rassoul, produits parfumés naturellement au jasmin, musc, ambre......

Je fais des cures régulières beauté/ santé : levure de bière, germe de blé, onagre/bourrache pour la peau et les cheveux, oméga 3, spiruline ...

De temps en temps il m’arrive de retourner aux cosmétiques conventionnels avec un nouveau produit « miracle «  que je reçois.

J’essaye, je teste et retourne bien vite à mes cosmétiques bio : effet occlusif, inconfortable, impression d’avoir un « film » sur le visage qui en se rince pas à l’eau, peau qui ne respire pas, effet bouloche ( toutes les crèmes conventionnelles boulochent maintenant), mauvaise pénétration du produit... liste d’ingrédients très longue et incompréhensible qui ne donne pas envie d’y aller

(mais chez moi ce n’est pas la crainte sécuritaire qui m’arrête).

Au delà des cosmétiques ma démarche beauté : je me tiens au courant des techniques naturelles anti- âge : gymnastique et yoga facial, massages et drainage lymphatique manuel, acupuncture esthétique ... encore peu connue.

Et pour lutter contre l’apesanteur, le sourire !

Garder de bonnes joues ( enfin des rondeurs socialement acceptables et appétissantes, ne pas cultiver le culte de la minceur absolue)

Demander conseils aux femmes qui affichent une peau sublime.

La rédaction du livre a duré à peu près 6 mois en immersion totale dans le sujet. Mais c’est le résultat d’une assez longue maturation sur des centres d’intérêt qui m’animent et d’une veille documentaire constante.

Il fait suite à la rédaction du « Guide des Pratiques et Thérapies de Bien Etre », 2007, Ed. Akéos.

Vos gestes écolos au quotidien ?


Je me déplace en vélo tous les jours dans Paris ou en métro, tramway ou batobus.

Alimentation : je cuisine des plats simples et traditionnels au lien d’acheter des plats cuisinés.

J’ai supprimé tous les plats industriels, gâteaux... pour cause de surpoids dans la famille que j’essaye, sans succès il faut le dire, de « convertir « aux graines germées. Mauvaise pioche il n’y a que des hommes chez moi !

Enfin dans un sens général j’ai opté depuis plusieurs années par conviction pour la simplicité volontaire : on cesse d’entasser des objets inutiles, de céder aux sirènes de hyper consommation, on trie, donne, on customise les vieux meubles à la campagne et parfois les vêtements (quand on a le temps).

Je participe aux expériences des « Jardins partagés » à Paris ( une belle aventure humaine qui crée des liens). Je m’informe sur le tourisme solidaire et une autre façon de voyager.

Au jardin à la campagne : utilisation de trucs et astuces écolos en tous genres, suppression totale des engrais et pesticides, utilisation de compost, broyage de végétaux... Tout pousse de façon exubérante !

++ Le livre vert de la cosmétique bio - Editions Trédaniel


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