MANADO (Indonésie), (Xinhua) -- L'Indonésie a lancé une série de politiques destinées à assurer la protection du récif de corail et à améliorer l'environnement de celle-ci, a indiqué mardi à Manado un expert indonésien lors du Symposium international sur les politiques , les sciences et les technologies de l'Océan. Le symposium, avec la tenue conjointe de 12 séminaires du 12 au 14 mai, constitue une partie de la Conférence mondiale de l'Océan. La barrière de corail d'Indonésie est menacée par le changement climatique mondial, en terme de température et d'acidification de l'océan, et par les pressions locales, telles que la pêche destructrice, la pollution des sédiments, les prédateurs du corail, les tempêtes et les cyclones, a précisé le docteur Suharsono, du Centre de recherche pour l'Océanographie, affilié à l'Institut indonésien des sciences. "Ces menaces ont pour origine le manque de conscience, la pauvreté, la cupidité, une politique indécise, un manque de coordination institutionnelle, la faiblesse des cadres légaux et la faiblesse dans l'application de la loi", a-t-il ajouté. "Pour éliminer ces menaces, M.Suharsono a estimé que le gouvernement indonésien devait appliquer le plan politique, stratégique et d'action national, qui comprend sept politiques, neuf stratégies et 34 plans d'action, dans sept provinces et 16 districts. Ces politiques n'ont pas seulement pour objectif de renforcer la santé de la barrière de corail, mais également d'améliorer le bien-être des communautés côtières. Selon lui, les politiques sont destinées à augmenter la qualité et la quantité des produits locaux en vue de créer un revenu alternatif pour les communautés côtières basé sur les ressources locales, et à enseigner aux élèves des écoles primaires et secondaires avec des livres spéciaux sur la vie et les ressources marines. "Le principe essentiel est élaboré par la communauté, appliqué par la communauté et enfin pour la communauté", a-t-il affirmé, ajoutant que le gouvernement accordait le droit, la responsabilité et l'assurance des règlements sur l'administration des ressources de la mer aux communautés côtières, qui jouent un rôle de premiers exécuteurs alors que le gouvernement sert de motivateur et de facilitateur de ce travail.
Photo : Philippe FOUCHARD