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Millenium le film : une grossière adaptation du roman de Stieg Larsson

Par Mahee
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Tout ce teasing, cette attente et ces rumeurs pour ça… Quelle déception ! Millenium le film n’a qu’un seul mérite : être fidèle au super livre de l’écrivain suédois Stieg Larsson, Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes. Une équipe aussi improbable qu’efficace : un journaliste de la revue d’investigation Millénium, Mikael Blomkvist, condamné à de la prison pour un article explosif mal sourcé, et une hackeuse surdouée mais totalement introvertie, Lisbeth Salander. Une enquête complexe et passionnante : celle sur la disparition, quarante ans plus tôt, d’une jeune fille de la famille Vanger, à la tête d’un empire économique, où tous les membres se haïssent.

Note :

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Le réalisateur danois Niels Arden Oplev déroule l’histoire méthodiquement, telle qu’elle est présentée dans le livre, sans prendre de liberté. Sauf un point crucial : il livre des éléments de réponse sur le passé de Lisbeth qui figurent dans le second ouvrage (La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette) et non dans le premier. Dommage, car le film en dit vraiment trop sur ce point.
Autre grosse déception : les coupes par rapport au livre. Car évidemment, vu la longueur du bouquin (près de 600 pages), il faut résumer. Mais pourquoi mettre longuement l’accent sur les viols - très durs –, les photos de femmes torturées et autres violences contenues dans le livre au lieu de mieux expliquer comment les deux protagonistes en viennent à accepter cette mission ? Tout le début du livre est bâclé, de sorte que l’on se retrouve sur l’île où réside la famille Vanger sans crier garde. Le premier quart du film me paraît ainsi difficile d’accès pour ceux qui ne connaissent pas la saga.
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Surtout que le film ne traduit pas un élément essentiel du livre : chaque chapitre donne la parole à un des héros. Et pour Lisbeth Salander, qui ne dit mot, il est primordial de connaître ses pensées afin de comprendre son comportement et le décalage qu’il existe entre sa vision du monde et la façon dont les autres la perçoivent.
Enfin, la mise en scène ne présente aucun intérêt graphique ni artistique : pas de plans originaux, pas de rythme particulier, seulement les grosses ficelles du thriller : musique angoissante, obscurité, etc. Les acteurs (Michael Nyqvist et Noomi Rapace) ne m’ont pas particulièrement emballée non plus. Donc, si vous avez le courage, allez plutôt lire Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes !


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