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Du lierre, du shampooing et des dédicaces

Publié le 14 mai 2009 par Francisbf

Pfiou, une fois de plus je vous ai délaissés pendant quelques temps mes chers lecteurs et trices, mais là, j'ai une excuse béton : je devais me laver les cheveux.

DEUX fois que j'ai dû me laver les cheveux, en deux jours. C'est la faute au portail. Y'a une polonaise qui venait pour le dîner (oui, c'est bizarre, on a tendance à croire que les polonaises ne prennent que des petits déjeûners, mais bon, c'est une bâtarde, pas une 100% polak, elle tient même pas l'alcool mais je m'éloigne de mes moutons) qui m'avait pété mon portail, je sais pas si je vous l'avais dit. Du coup, depuis pas mal de semaines, on vivait avec le portail qui donne sur le jardin ouvert 24/24, et la poubelle jaune dehors, vu qu'elle passait plus. Du recoup, on a fini quand même par le faire réparer, là, juste hier. Par des gens. Tiens, d'ailleurs, c'était rigolo, on dicutait avec les bonshommes et y'a une mémé qui passe avec son caddie, elle nous dit « ha mais y'a personne qui habite ici, je crois que la personne est décédée, ça fait super longtemps que le portail est ouvert et que la poubelle est dehors », haha, c'était drôle, parce qu'en fait on était vivants.

Bref.

Donc, les gars nous réparent notre portail.

Et mon beauf' se met à travailler dans le jardin, à arracher tout ce qui poussait sur notre vague plate-bande. Et moi, pour pas avoir l'air d'être un glandu qui s'occupe même pas de la maison de ses parents, qu'est-ce que je fais en bon couillon, je m'y mets aussi. Et comme il fait par terre, je fais les murs. Parce que on avait jamais touché au lierre depuis des années, du coup il y en avait une couche haute comme ça et épaisse comme ça (genre, ça fait beaucoup) sur le mur qui nous sépare de chez les voisins, et donc je me suis mis à tout arracher par poignées.

Puis à un moment, le gars qui s'occupe de réparer le portail nous demande si on a un escabeau, alors je vais le lui chercher, et je m'étais lavé les cheveux juste avant, et là paf, le sommet de l'escabeau, qui est une espèce de marche avec un creux au milieu qui s'était rempli d'eau se vide sur ma tête et mon t-shirt, heureusement que je m'étais changé pour un vieux t-shirt et mon jean qu'il y a des trous là où c'est bon pour l'aération des gonades mais pas pour la pudeur, parce que splache, tout sur ma gueule quoi.

Bon, j'ai râlé et puis je me suis remis à mon lierre, avec un sécateur parce qu'il y avait des branches mais COMME CA elles étaient les branches, genre énormes, un pied de porc en moins savoureux ces saloperies, bref, voilà, pis y'a ma frangine qui aide un peu et tout, et on est là en train de tirer les branches du lierre qui s'infiltrent sous les tuiles, parce que le mur il fait deux mètres avec des tuiles au sommet qu'on voyait plus à cause du mètre de lierre qu'il y avait dessus, et là je tire sur un truc pas plus gros que mon petit doigt, et j'ai à peine le temps de penser « ho, merde » et de crier « houla, merde », que paf, le haut du mur me tombe sur le coin de la gueule. Ou presque. Un gros gros paquet de lierre de deux mètres de long, avec des tuiles attachées dessus, qui pend en équilibre par les racines qui s'agrippent toujours sur le mur.

Bon, on fait tout tomber sans casser, à coups de sécateur et de machette (mon acquisition la plus utile de mon séjour d'études en Martinique), et voilà, on a donc maintenant un portail en plus et une tonne de lierre en moins sur les murs.

Ca fait que maintenant on a un gros tas de lierre dans le jardin. En fait, on dirait qu'un bébé cachalot végétal s'est échoué dans notre jardin. On peut d'ailleurs dire que notre jardin (où il commence à y avoir des roses, c'est presque joli) est essentiellement constitué d'un gros tas de lierre qui prend la flotte parce que depuis il s'est mis à pleuvoir sa mère sur Paris et sa banlieue. Du coup quand je suis allé en dédicace à la Diantre Party où j'ai enfin croisé Unpied (et pu me moquer de sa nationalité) et parler acoelomates avec Aurélie Pollet, mes cheveux qui avaient été mouillés par de l'eau croupie dans un escabeau avaient été retrempés par la pluie parisienne parce que j'aime bien enlever ma capuche quand il pleut à Paris, ça donne un genre hype et il faut avoir l'air hype dans les soirées parisiennes. Ou alors, boire du Saint-Emilion en terrasse en mangeant des olives et des chips et des cacahuètes et des dattes et des bonbons, ce que j'ai fait plus tard, mais sans tous ces gens-là, juste avec un breton. Mais bon du coup, le lendemain, pour aller en cours j'avais une coupe toute moche immortalisée par Peb & Fox alors j'ai dû me relaver les cheveux pour me refaire mon brushing et qu'on me pointe pas du doigt dans le métro en faisant « Ha Ha ! ».

Mais grâce à mon shampooing antipelliculaire en boîte verte dont j'ai oublié le nom, j'ai pu ne me faire humilier que par ma prononciation chinoise.

Les apparences sont chauves. Euh, sauves.

Du lierre, du shampooing et des dédicaces

(Et tiens, je me dis que cette dédicace était vachte dans le ton, vu que j'ai failli mourir de pas avoir respecté la nature dans mon jardin en me prenant une grosse plâtrée de tuiles sur le crâne en arrachant ce sale lierre.

Mon dieu, Peb et Fox sont voyants.)


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