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Coupat, les blogs et la peur.

Publié le 14 mai 2009 par Juan
Coupat, les blogs et la peur.Julien Coupat restera donc en prison. Il y a quelqus jours, Libération publiait une enquête sur les activistes allemands anti-nucléaires, une piste (volontairement ?) ignorée dans l'instruction en cours contre "la bande de Tarnac". Une photographe, proche du groupe, est ressortie traumatisée de 72 heures de garde à vue.
L'injustice
Julien Coupat a donc passé 6 mois en détention provisoire, et sa 4ème demande de mise en liberté a été rejetée. Dans l'Express, Maître Eolas juge qu'une telle durée de détention est disproportionnée. Il avance quelques explications-suppositions : le dossier ne peut pas être vide et la police met du temps à achever son enquête. Coupat a été mis en examen pour "direction d'une association de malfaiteurs et dégradations en relation avec une entreprise terroriste".
Le 11 mai dernier, Karl Laske publiai dans Libération son enquête sur ces activistes allemands accusés d'actions similaires à celles reprochées à Julien Coupat :
«In Erinnerung an Sébastian» («A la mémoire de Sébastian») : C’est par ces quelques mots d’allemand qu’un groupe anonyme revendiquait, le 10 novembre 2008, neuf sabotages sur les lignes TGV et le réseau ferré allemand.
Dans l’«affaire Coupat», c’est la piste oubliée. Celle que la justice a remisée à l’arrière-plan de ses préoccupations, après l’annonce par Michèle Alliot-Marie du «coup de filet» de la sous-direction antiterroriste (SDAT) chez les jeunes de Tarnac. «Sébastian», c’est Sébastien Briat, un Français de 24 ans, mort en 2004 lors d’une action de blocage d’un train «Castor» qui achemine chaque année des déchets nucléaires de La Hague jusqu’à Gorleben, en Allemagne du Nord. «Par des engins incendiaires et des crochets nous avons marqué notre résistance cette nuit», écrivent les Allemands. «Parce que nous en avons marre», expliquent-ils. Marre des discours «des élus et des responsables de l’industrie et de l’administration» sur la «sécurité des déchets nucléaires, et du site de stockage de Gorleben».
Ce communiqué allemand est au dossier d’instruction. Mais en six mois, le juge antiterroriste Thierry Fragnoli n’a posé qu’une seule question à son sujet à Julien Coupat, toujours incarcéré."

Le soupçon
La police piétinne, et donc s'impatience.  Ma confrère Hypos souligne très justement que l'on bâillonne plus facilement la contestation en faisant peur. Globalement, cette tactique n'est pas nouvelle. Rébus rappelle que "Michèle Alliot Marie a inventé opportunément un mouvance gauchiste autonome, le genre de truc qui fait voir des terroristes gauchos couteau entre les dents dans les journaux anisés de TFN." Il y a quelqus jours, Intox2007 s'était attardé sur l'affaire d'un autre Julien, celle de Julien Dray. L'élu socialiste rompait le silence, après plusieurs mois de soupçon. Dray n'a toujours pas été entendu, Tracfin ne l'a pas interrogé.&alt;=rss

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