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Cummings

Publié le 17 mai 2009 par Lironjeremy
Tulips and Chimneys est paru en 1923, son éditeur, Thomas Seltzer n’a choisi que soixante-dix poèmes de l’important corpus que lui a confié Cummings. Sa frilosité commandera ses choix car ce sont les poèmes les plus audacieux, tant formellement que par ce que l’Amérique alors juge obscène, qui sont écartés. Cummings écrira alors à sa mère : “Quand ma barbe sera blanche de gâtisme, etc., les Tulipes & Cheminées en leur entier vont être publiées en 71 extraits sélectifs différents effectués par 407 éditeurs”. En fait, il faudra trois ouvrages pour que soient publiés intégralement les poèmes d’origine. Après Tulips and Chimneys (dont l’& est écarté par l’éditeur) en 1923, Dial Press publiera en 1925 XLI Poems, et Cummings prendra en charge la même année la publication de &, regroupant et réorganisant ce qu’il reste d’inédits de ce premier corpus et ajoutant à l’ensemble quelques nouvelles pièces. Ce n’est pas sans provocation que Cummings publie ce livre – le seul à compte d’auteur – sous le titre de cette esperluette seule, esperluette refusée dans le titre, comme ces poèmes les plus audacieux, par son premier éditeur. Après avoir publié XLI Poèmes, nous offrons, pour la première fois au lecteur français, dans son intégralité & [et]. E. E. Cummings (1894–1962) est avec Ezra Pound, T. S. Eliot, Marianne Moore, Wallace Stevens, William Carlos Williams, l’un des plus importants poètes américains du XXe siècle.

III

le vent est une Dame aux petits yeux brillants(qui

passe)au crépuscule et qui—effleure—les collines sans raison

(j’ai parlé avec cette personne indubitable et verte “Êtes- vous le vent ?” “Oui” “pourquoi touchez-vous les fleurs comme si elles étaient nonvivantes, comme

si Elles étaient des idées” “parce que, monsieur les choses qui dans mon esprit fleurissent trébucheront sous un déguisement plus maladroit,se montreront capables de fragilité et d’indécision

— ne supposez pas ces sans raison et autrement roses et montagnes différentes du je suis qui erre

imminemment dans le monde renouvelé” me dit le)vent étant Une femme en robe verte,qui;effleure :les champs (au crépuscule)

Edtions La Nerthe.


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