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Les Présidentielles 2012 ouvertes ??...

Publié le 18 mai 2009 par Marc Vasseur

nullCertains s’offusquent d’une compétition déjà ouverte pour les présidentielles de 2012, telles ces vierges effarouchées (j’espère que Guy Birenbaum ne m’en voudra pas) qui découvrent le viol du système politique français.
Pourtant, cette réalité était préalablement inscrite au premier jour de la Vème République et davantage encore quand il a fallu élire le Premier des Français par le seul suffrage des Français.

Faut-il rappeler que cette de la vie politique était en marche, placer le Président au centre du jeu visait justement de mettre à mal « la dictature » des partis issue de la IVème République.

Et pour une fois, on peut exonérer Nicolas Sarkozy de toute responsabilité dans ce processus. Deux modifications concomitantes ont définitivement changé la donne.

La première fut le fait de Jacques Chirac qui en réduisant le mandat de présidentiel à 5 ans au lieu de 7 ans a de facto accéléré le temps politique et donc fait de cette élection, une campagne quasi-permanente.

La deuxième, n’en déplaise à mes amis socialistes, est l’inversion de calendrier voulue par Lionel Jospin avec les élections législatives arrivant nécessairement après l’élection suprême. Cette inversion a réduit encore un peu plus le poids des partis dans la vie politique.

Alors, aujourd’hui, il n’est pas anormal de voir les ambitions de chacun s’affirmer aussi tôt, c’est même une obligation pour eux. Nicolas Sarkozy l’avait d’ailleurs parfaitement compris puisque lui-même avait pratiquement fait acte de candidature au lendemain de la réélection de Jacques Chirac.

D’autre part, si un candidat ne peut espérer gagner sans un appareil, il ne peut non plus se permettre d’attendre ce dernier dans une désignation intervenant quelques mois avant l’échéance. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder depuis plus d’une dizaine d’années l’émiettement chronique du corps électoral.

Si le PS et la droite conservatrice rêve d’une bipolarisation depuis au moins une décennie, force est de constater que c’est l’inverse qui se produit dans les faits, scrutin après scrutin. Même si l’Assemblée National fausse définitivement cette réalité.

Pour tenter de l’emporter, il est désormais nécessaire de s’adresser au-delà de son socle initial, non pas dans l’entre deux tours mais bien de manière continue. Sans présager du résultat des européennes de juin, il semble de plus en plus probable qu’aucun parti et donc qu’aucun des présidentiables putatifs ne pèse à lui seul plus de 30%. C’est vrai du président en exercice, ça l’est encore plus pour ses challengers déclarés ou non.

L’objet de ce papier n’est pas de dire que cette situation est merveilleuse, c’est simplement dire qu’en l’état, il ne peut en être autrement. Et, je veux mettre en garde le PS d’attendre 2011 pour désigner son candidat… il sera déjà trop tard et je veux rappeler aussi une chose… Pour changer les choses, il est nécessaire de gagner une élection…

En attendant, il faut faire contre mauvaise fortune, bon cœur et donc faire avec cette personnalisation et cette présidentialisation.


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